Écrite par la mangaka japonaise Chie Inudoh, la série de seinen Reine d’Égypte est publiée au Japon depuis 2014. En France, c’est la maison d’édition Ki-oon qui en a racheté les droits, créant par la même occasion sa collection Kizuna. Avec 7 tomes sortis au Japon contre 6 en France, la série est toujours en cours d’écriture.
Écrite par la mangaka japonaise Inudo Chie, la série de seinen Reine d’Égypte est publiée au Japon depuis 2014. En France, c’est la maison d’édition Ki-oon qui en a racheté les droits, créant par la même occasion sa collection Kizuna. Avec 7 tomes sortis au Japon contre 6 en France, la série est toujours en cours d’écriture.
** Attention spoiler
On plante le décor
1478 : un tournant historique dans l’Égypte antique, la fascinante Égypte des pharaons. Cette année-là, Hatchepsout, fille du pharaon Thoutmosis Ier, prend les rênes du royaume. Seule ? Non. Les rênes, elle les partage avec son neveu Thoutmosis III, fils de son propre mari défunt Thoutmosis II et d’une épouse secondaire.
Alors que l’Histoire et les Arts mettent volontiers en avant Néfertiti ou Cléopâtre, Hatchepsout fut la première à s’imposer comme le pharaon légitime de son royaume, ce qui était loin de faire l’unanimité.
Créé par Inudo Chie, le seinen Reine d’Egypte revisite l’histoire de la souveraine, sans prétention d’exactitude historique mais plutôt avec une visée résolument féministe.
Le personnage principal de Reine d’Egypte : Hatchepsout
Hatchepsout épouse son demi-frère, Sethi, qui prend le nom de Thoutmosis II. Les époux règnent et en apparence, tout suit son cours, mais Hatchepsout bouillonne en dedans. Elle estime qu’elle est la plus à même de reprendre le rôle du pharaon qu’occupait son père et non son époux.
Le personnage d’Hatchepsout dans Reine d’Égypte est tenace, déterminé, sûr de lui. La jeune femme est surtout brillante et très intelligente, capable de remettre en question ses décisions afin de mieux gouverner. Que les portes des plus hautes fonctions lui restent fermées est pour elle une injustice inadmissible.
Thoutmosis Ier, fugace personnage secondaire
Il est le père de Hatchepsout et Sethi. Au début de la série, le pharaon de la grande Égypte, c’est lui. Mais les cartes du pouvoir sont rapidement rebattues puisqu’il meurt lors d’une campagne militaire au début du deuxième tome.
Sethi, ou Thoutmosis II
Ce personnage est d’emblée posé comme l’antithèse de celui de sa sœur Hatchepsout. Sethi, qui prendra le nom de Thoutmosis II à la mort de son père, est vil, fourbe, toujours prêt à ourdir un nouveau complot pour nuire à Hatchepsout. Après maintes péripéties, Thoutmosis II est empoisonné par les prêtres d’Amon, bien décidés à reprendre le pouvoir. Il sera finalement tué par la sœur qui voit là une façon de se placer en position de force, en récupérant les dernières volontés du pharaon.
La psychologie des personnages de Reine d’Egypte
Si le premier tome peut laisser penser que le mode de fonctionnement est plutôt binaire, manichéen, les intrigues des tomes suivant ne font que détromper cette première impression. Le personnage d’Hatchepsout, en particulier, et plus complexe que ce qu’on peut penser au début de la série. Sa quête effrénée du pouvoir l’autorise à commettre toutes les exactions, et son ambition ne semble pas connaître de limites. Par ailleurs, le personnage un peu naïf du début cède vite la place à une jeune femme qui a très bien compris qu’au jeu du trône, soit on gagne, soit en meurt…
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