Révélé un peu par surprise en cet automne, le nouvel album de Nick Cave, Ghosteen, porte la marque d’un deuil douloureux : la perte de son fils, Arthur, en 2015. Le chanteur australien en a tiré un disque poignant et atmosphérique, qui tranche avec ces opus plus rock avec les Bad Seeds.
The Bad side
Exit les guitares, place aux synthés et au piano : Ghosteen, jusque dans ses arrangements, nous plonge dans l’intimité d’un auteur touché au cœur par la mort d’Arthur, 15 ans. Ce fils qui n’est plus là, « fantôme adolescent », semble ici présent dans chaque accord, chaque chœur, chaque inflexion vocale. Son aura plane d’autant plus dans les paroles de ce chanteur littéraire qui évoque ici les lendemains.
Un travail à mener
Déjà en 2016, The Skeleton Tree, évoquait le départ d’Arthur, mais sous un angle différent, sombre et sépulcral. Ici Nick Cave semble arriver à une autre phase de son deuil, plus apaisée, mais tout aussi poignante pour qui écoutera le chant d’amour d’un maître de la musique indépendante de ces trois dernières décennies.