Critique

Joker : un nouveau sourire pour le super-vilain de DC Comics

09 octobre 2019
Par Lucie
Joker : un nouveau sourire pour le super-vilain de DC Comics

Joker de Todd Phillips est le film que l’on n’attendait plus sur le super-vilain le plus emblématique de DC Comics. Joaquin Phoenix y livre, comme à chaque fois, une prestation habitée que l’on pourra découvrir en salles le 9 octobre.

Qui ?

Un film uniquement centré sur les origines du Joker, un rêve enfin devenu réalité pour les nombreux fans de DC Comics, même s’ils ont dû être surpris par le choix du réalisateur. En effet, personne n’attendait Todd Phillips, l’auteur de la saga Very Bad Trip, sur un tel film, sombre et violent. Restait à choisir le bon interprète pour incarner le super-vilain. Car jusqu’à présent, le clown au rire démoniaque, a systématiquement volé la vedette à Batman. Que ce soit Jack Nicholson, cabotin en diable face à Michael Keaton, Heath Ledger surpassant Christian Bale ou Jared Leto, punk aliéné face à Ben Affleck, le Joker remporte à chaque fois les suffrages.

D’abord réticent, c’est finalement Joaquin Phoenix, habitué des films d’auteur, qui va endosser la panoplie du super-vilain. À ses côtés, on retrouve Robert De Niro en producteur de Broadway et Frances Conroy, dans le rôle de sa mère.

joker  joker joaquin phoenix

Quoi ?

C’est une totale réécriture du mythe du Joker qui est livrée ici. Bienvenue dans le Gotham City des années 1980, à la rencontre d’Arthur Fleck, comédien de stand up dépressif, agressé en pleine rue alors qu’il est déguisé en clown. Dès lors, sa raison déjà chancelante, vacille et il se transforme peu à peu en un psychopathe que rien ne peut arrêter…

Ce qu’on en attend…

Depuis sa récompense inattendue du Lion d’or à la Mostra de Venise, Joker est passé de film très attendu au statut de film culte, avant même sa sortie. Premier film d’auteur DC Comics et centré de surcroît sur un super-méchant, on va enfin pouvoir découvrir les origines du fameux clown à la chevelure verte et au sourire mutilé, même si elles ont totalement été réinventées par Todd Phillips. La prestation de Joaquin Phoenix est annoncée comme saisissante et diamétralement opposée à celle de ses prédécesseurs. Avec cette promesse : le rire de son Joker sera aussi effrayant qu’entêtant…

Ce qu’on en a pensé

jokerChronique de la décondition humaine. Tel pourrait être le titre de ce Joker surprenant à bien des égards. Ceux qui s’attendent à un blockbuster seront détrompés. Nous sommes bien dans un film d’auteur introspectif, où l’on entre dans la psyché déstructurée de cet Arthur Fleck, futur Joker en devenir. Le corps atrophié et supplicié, le rire qui résonne à chaque émotion négative trop forte, une danse de la joie qui se transforme en pantomime de la mort, c’est une véritable descente aux enfers que traverse ce clown triste qui n’a, de prime abord, d’autre volonté que de bien faire et d’être enfin regardé par les autres. D’uppercuts en humiliations, la folie latente le gagne petit à petit et sème le chaos autour de lui.

Musique crépusculaire, esthétique de Gotham City façon French Connection de William Friedkin et surtout, performance habitée et hallucinante de Joaquin Phoenix, font de ce Joker le film le plus ambitieux, émouvant et oppressant de DC Comics. Le chef-d’œuvre que l’on attendait, ni plus, ni moins.

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Article rédigé par
Lucie
Lucie
rédactrice cinéma sur Fnac.com
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