Enfin ! La saison 5 de Peaky Blinders sera diffusée sur BBC One le 25 août et sera disponible sur Netflix dès le 4 octobre. Une question (légitime) se pose : à quoi peut-on s’attendre ? Steven Knight, le créateur de la série et son acteur vedette, Cillian Murphy, sont unanimes : « C’est la meilleure saison ! ». Les mêmes déclarations avaient été entendues pour les saisons précédentes… Et c’est pourtant recevable, tant chaque chapitre semble meilleur que le précédent. On fait le point !
Peaky Blinders c’est quoi ?
Si vous étiez sur une autre planète les six dernières années, et que vous avez raté le phénomène Peaky Blinders, petite piqûre de rappel. La série se déroule quelques années après la première guerre mondiale. Les Shelby, une famille de gitans basée à Birmingham, menés par leur cadet Thomas, ambitionnent d’avoir le contrôle total du marché des paris illégaux. Ils sont appelés les Peaky Blinders. Cette course au pouvoir ne se fera pas sans heurts, avec les gangs rivaux bien sûr, mais également avec les forces de l’ordre. Les Peaky Blinders sont ultraviolents, en témoigne la lame de rasoir cachée dans leurs bérets qu’ils n’hésitent pas à utiliser, et alcooliques. En ce qui concerne le whisky toute forme de modération leur est inconnu. Ils sont aussi profondément marqués par la Grande Guerre qui les a détruits et traumatisés. Au fil des saisons, les Shelby deviennent de plus en plus puissants, à l’instar de leurs ennemis et les enjeux, toujours plus importants. Jusqu’à la chute ?
Retour sur l’avant-dernière saison
Dans cette saison 4 de Peaky Blinders, Luca Changretta, mafieux italo-américain, débarque en Angleterre pour venger ses parents des Shelby. Interprété par Adrien Brody, de manière un peu caricaturale mais pour autant convaincante, ce personnage ne souhaite qu’une chose : la vendetta. C’est une lutte sans merci que se livreront les deux gangsters et personne n’en sortira indemne. La fin de l’isolationnisme américain ou la multiplication des syndicats ouvriers anglais sont autant de thématiques qui nous rappellent à quel point la série sait jongler avec maestria entre réalité et fiction. Cillian Murphy (Thomas), Tom Hardy (Alfie Solomons) ou Helen McCrory (Polly Shelby) rayonnent par la justesse de leurs d’interprétations et tous les twist scénaristiques sont bien sentis et maîtrisés. Le feuilleton prouve aussi qu’aucun personnage n’est « indispensable » (bon, ok, Thomas si) et n’hésite pas à sacrifier certains des principaux protagonistes pour le bien de sa cohérence et de sa construction. Un travail d’orfèvre.
Saison 5, la politique en maître-mot
Steven Knight le confie sans peine « Cette saison trouve un certain écho avec notre époque ». La saison commence en 1929, juste après le Krach de Wall Street. Dans une Angleterre qui subit de plein fouet la tristement célèbre « Grande Dépression ». Thomas est devenu député travailliste lorsqu’un charismatique leader fasciste, campé par Sam Clalfin (Hunger Games), lui fait une proposition. Le chef des Peaky Blinders comprend que sa réponse aura une influence non seulement sur lui, mais également sur le reste de sa famille, dont certains membres tentent, tant bien que mal, de se mettre en retrait des affaires. Sur fond de populisme et de montée des extrêmes, cette saison s’annonce pariculièrement sombre. La saison 5 donnera la part belle au monde politique. On peut donc être sûr que Tommy Shelby, manipulateur hors-pair et très bon orateur, saura tirer son épingle du jeu… Mais à quel prix ? Réponse le 25 août !
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Visuels d’illustration : © BBC / Tiger Aspect / Caryn Mandabach