LE CERCLE LITTÉRAIRE – Le coup de cœur de Sylvie B. (La Varenne-St-Hilaire). Dans le tome 1, qui couvrait la période de 1915 à 1939, nous avions fait la connaissance de Karitas, jeune peintre islandaise et de sa famille. Dans ce second tome, nous couvrons la deuxième partie du XXème siècle de 1945 à 1999. Même si nous retrouvons les mêmes personnages romanesques, l’argument est totalement différent. L’Islande est beaucoup moins présente que dans le premier tome.
Karitas, tome 2, L’art de la vie
Le coup de cœur de Sylvie B. (La Varenne-St-Hilaire)
Dans le tome 1, qui couvrait la période de 1915 à 1939, nous avions fait la connaissance de Karitas, jeune peintre islandaise et de sa famille. Dans ce second tome, nous couvrons la deuxième partie du XXème siècle de 1945 à 1999. Même si nous retrouvons les mêmes personnages romanesques, l’argument est totalement différent. L’Islande est beaucoup moins présente que dans le premier tome.
La création dans la douleur
En effet, Karitas a 45 ans, ses enfants sont grands, elle veut enfin se consacrer à sa carrière artistique de peintre. Elle va séjourner à Paris, New-York, Rome.
Ce second tome est centré sur sa vie professionnelle, sur les affres de la création, sur la solitude de celle qui se lance corps et âme dans les recherches artistiques de son époque : abstraction, art brut, collages, nouveau réalisme, c’est à dire assemblage et accumulation d’objets empruntés à la réalité quotidienne. L’incompréhension de son entourage face à ses œuvres est immense donnant lieu à des scènes souvent cocasses. Mais l’artiste est torturée, en période de création elle est comme hallucinée, confondant le jour et la nuit, oubliant de manger.
Une femme artiste est-elle différente d’un homme ?
Un comportement d’artiste maudit et incompris on l’imagine parfaitement chez Gauguin, ou Modigliani. Mais là, il s’agit d’une femme, d’une mère de famille, déjà d’un certain âge, grand-mère, et Kristin Marja Baldursdottir montre parfaitement que notre regard n’est pas le même. L’égoïsme de celle qui créée face à ses amis, à sa famille, à la vie sociale serait-il excusable pour un homme mais pas pour une femme ?
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Parution le 21 février 2013 – 672 pages
Traduit de l’islandais par Henrý K. Albansson