Déjà célèbre de son vivant, le narco-trafiquant Pablo Escobar s’impose désormais comme un (anti)héros de fiction, avec plusieurs films et séries à son actif. Le dernier en date : Escobar avec Javier Bardem, le 18 avril au cinéma. Entre attraction, terreur et fascination.
Javier Escobar et Pablo Bardem
Le 18 avril prochain, sortira Escobar, nouveau biopic consacré du fameux chef du cartel de Medellin. Il prend cette fois les traits de Javier Bardem qui y donne la réplique à sa chère et tendre Penélope Cruz. L’actrice espagnole incarne quant à elle la journaliste Virginia Vallejo, qui a entretenu une relation sentimentale intense avec le trafiquant. Une relation qu’elle relate dans son livre Loving Pablo, Hating Escobar (« Aimer Pablo, détester Escobar »). Un film sulfureux qui offre un autre visage du criminel le plus recherché au monde, à l’époque, entre violence et passion amoureuse.
Mais ce n’est pas la première fois que la vie du Colombien fait l’objet d’une œuvre de fiction. Un tel destin ne pouvait rester dans l’ombre et se devait d’inspirer de nombreux réalisateurs. C’est Ted Demme qui ouvrit le bal dès 2001 avec Blow, biopic sur l’Américain George Jung, un des lieutenants du cartel d’Escobar, avec Cliff Curtis dans le rôle du dealer et Johnny Depp dans celui de Jung. On y retrouvait déjà Penélope Cruz dans le rôle de Mirtha Jung, compagne de George et plongée dans le monde de la marijuana. Il faudra toutefois attendre une dizaine d’années avant que l’Escobar-mania s’empare des petits et grands écrans.
Des biopics sur de bons rails
Après une telenovela diffusée sur France O en 2013 et oubliée depuis, c’est Netflix qui, en 2015, fait de Pablo Escobar, le patron du mal un véritable héros au fil des deux saisons de sa série Narcos. Il est alors interprété par le comédien brésilien Wagner Moura. Une performance remarquée et remarquable qui lui vaudra une nomination aux Golden Globes.
Au cinéma, Pablo Escobar fait planer son ombre dans Infiltrator de Brad Furman avec Bryan Cranston en agent double chargé d’infiltrer le cartel de Medellin, ou serre la main de Tom Cruise dans le biopic Barry Seal : American Traffic, consacré à cet ancien pilote de ligne devenu trafiquant de drogue et qui collabora avec le cartel avant de le dénoncer à la CIA pour s’en sortir.
Mais la prestation la plus… stupéfiante du dangereux criminel, reste à ce jour celle de Benicio del Toro en 2014, dans Escobar : Paradise Lost. Ou l’histoire vraie de deux jeunes frères américains qui rencontrent la nièce d’Escobar lors de leur séjour en Colombie. Une bien mauvaise idée qui les a conduits dans une spirale infernale.
On attend donc avec impatience quelle couleur donnera Bardem à Escobar, le nouveau méchant préféré des cinéphiles…
