L’Amant double de François Ozon : P comme paire… ou parasite

P comme paire… ou parasite ! Brillant, le nouvel ouvrage de François Ozon est un thriller érotico-psychanalytique qui emprunte justement à Hitchcock et Cronenberg pour mieux nous troubler…

Le pitch

Le film raconte l’histoire de Chloé, une jeune femme fragile qui tombe amoureuse de son psychothérapeute, Paul. Quelques mois plus tard, ils s’installent ensemble, mais elle découvre que son amant lui a caché une partie de son identité.

Le pack

François Ozon est un grand cinéphile devant l’Eternel. L’Amant double, son 17^e ouvrage en 20 ans, se place donc sous l’égide de deux maîtres : Alfred Hitchcock et David Cronenberg. Jeux de miroirs, motif répété de la spirale, thème du double et du jumeau : voilà pour les citations visuelles, très belles. Et justement assumées, puisqu’elles nourrissent avantageusement ce récit sous tension. Tout en rappelant, fort intelligemment, l’idée forte qui entraîne ce film tout le long : celle du corps… parasite.

Le plus

François Ozon est également un cinéaste fidèle. Une façon élégante de dire qu’il est obsessionnel, comme tous les grands artistes. La preuve, il retrouve ici deux excellents comédiens qu’il a déjà dirigés : Jérémie Renier, son interprète de Potiche et Marine Vacth, la révélation de Jeune et jolie. Et il ne se lasse vraiment pas de les filmer, habillés et/ou nus ! Bien vu : l’un et l’autre gardent une opacité confondante. Jusqu’au bout.

En salles le 26 mai