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Portrait de Doctor Who… Docteur qui ?

28 mars 2017
Par Arthur
Portrait de Doctor Who… Docteur qui ?
©dr

Douze acteurs pour le rôle principal, quatre spin-off, deux séries principales, des centaines d’épisodes… Depuis novembre 1963, Doctor Who, diffusé par la BBC, s’est érigé en monument de la culture pop. Alors que les premières images de la saison 10 viennent d’apparaître, retour sur un programme culte.

Dix de derDoctor Who

Le 15 avril, la BBC diffusera la dixième saison de la deuxième série Doctor Who. Un événement, puisque ce seront les derniers épisodes avec Peter Capaldi dans le rôle du Seigneur du Temps. Un personnage qu’il tient depuis 2013, tout de même, une belle longévité quand on le compare à d’autres incarnations du Docteur, parfois plus fugace (Paul McGann n’a ainsi endossé ce costume que le temps d’un téléfilm en 1996). Rappelons en effet que le héros du programme a déjà changé douze fois de tête. Une particularité qui a fait l’originalité de la série, divisée en autant de période qu’il y a eu de docteurs.

Au commencementdoctor-who-2

Transfuge de la chaîne ITV, où il avait créé Chapeau melon et bottes de cuir, le canadien Sydney Newman n’imagine sans doute pas la longévité de son nouveau programme lorsqu’il conçoit en 1963 Doctor Who. Le concept est aussi simple qu’ouvert : narrer les aventures d’un extra-terrestre un peu excentrique, le Docteur donc, qui se balade dans le temps et l’espace au moyen d’une drôle de machine, le célèbre TARDIS (acronyme anglais de Time And Relative Dimension In Space). Alors que le pilote est diffusé le lendemain de l’assassinat de Kennedy, la chaîne prend le parti de le reprogrammer une semaine plus tard. La série trouve d’emblée son public. Petit à petit, au cours des années 1960, elle gagne ses lettres de noblesses ; les aventures du Docteur, de ses compagnes, de ses redoutables ennemis (les Daleks entre autres) captivent un public qui intègre progressivement la série à un inconscient collectif en pleine mutation. Les Beatles, l’op art, les studios Hammer, Warhol, la série Le Prisonnier et Doctor Who marquent l’entrée de l’Angleterre et du monde dans une nouvelle ère. Le personnage du Seigneur du temps incarné par William Hartnell puis Patrick Troughton semble représenter un mélange des genres que seule la perfide Albion pouvait engendrer : une science-fiction non sans humour, dans laquelle H.G. Wells rencontre le nonsense.

doctor-who-1Seconde chance

Si le changement récurrent d’acteur pour incarner le héros, la multiplication des sous-intrigues et l’enrichissement de l’univers ont largement permis à la série de braver les années, les eighties ont par contre vu le programme marquer le coup. Lorsque cesse le tournage de nouveaux épisodes, en 1989, personne en Angleterre n’ose imaginer que le Docteur a dit adieu à ses fans pour toujours. Il faudra pourtant une quinzaine d’années, et toute la créativité de Russell T. Davies (l’auteur de Queer as Folk) pour que le TARDIS reprenne du service. Devenue, pour la première fois de son histoire, un succès aux Etats-Unis, la série jouit d’un culte auprès de fans hardcore ayant accroché à cet univers riche d’un background de cinq décennies (et de quatre spin-off : K-9 and Company, Torchwood, The Sarah Jane Adventures, Class) Mais les profanes pourront le découvrir avec plaisir, la série contemporaine étant éditée en DVD et Blu-Ray (voir ce coffret pour les huit premières saisons, celui-ci pour la neuvième). De quoi s’offrir également un petit rattrapage avant la passe de dix !

Photographie : Drew Sidener

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Arthur
Arthur
rédacteur série TV sur Fnac.com
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