Led Zeppelin en sommeil, Black Sabbath séparé, Deep Purple devient donc l’ultime mastodonte du hard rock encore en activité. Et comme toujours, leur secret de longévité se dévoile dans leur nouvel album : un sens du riff et du rock qui n’a pas faibli depuis un demi-siècle !
Journal du hard
Tenir le compte des différents changements de personnel ayant jalonné la longue histoire de Deep Purple divertirait tout amateur de généalogie. Restent cependant trois des membres les plus éminents du groupe dans la formation actuelle : le chanteur Ian Gillan, le batteur Ian Paice et le bassiste Roger Glover. Complété par Steve Morse à la gratte et Don Airey aux claviers, ce line-up perpétue l’esprit de ses chefs d’œuvre des seventies, les In Rock, Machine Head ou autre Fireball.
Coiffé d’un Bob
Musée vivant du hard rock européen, Deep Purple enchaîne les galettes affutées, aussi mélodieuses qu’irrésistiblement burnées. Après un hiatus de huit ans, Now What ?! il y a quatre ans prouvait que nos vénérables rockeurs n’avaient rien perdu de leur jeunesse. Pour Infinite (également disponible en version CD et DVD), annoncé par le single All I Got is You, le quintette anglais retrouve une autre légende, en la personne de Bob Ezrin. Producteur de The Wall, des meilleurs Alice Cooper, du Berlin de Lou Reed et du Dure Limite de Téléphone, ce couteau suisse du rock était taillé pour gonfler encore le son de Deep Purple. Aussi classique que moderne, le groupe n’a pas le vertige, malgré ces cinquante ans passés au sommet !