LE CERCLE LITTÉRAIRE – Le coup de cœur de Sylvie B. : « Lire Pierre Michon, c’est avant tout, lire un français qui n’existe plus, qui n’a même jamais existé. C’est un style, c’est une phrase longue, un vocabulaire foisonnant, riche d’adjectifs choisis et de tournures peu usitées. C’est aussi faire un voyage dans une campagne française intemporelle. »
La Grande Beune
Le coup de cœur de Sylvie B. (La Varenne St Hilaire)
Lire Pierre Michon, c’est avant tout, lire un français qui n’existe plus, qui n’a même jamais existé. C’est un style, c’est une phrase longue, un vocabulaire foisonnant, riche d’adjectifs choisis et de tournures peu usitées. C’est aussi faire un voyage dans une campagne française intemporelle.
Le nouvel instituteur
Ainsi, dans ce roman, nous sommes en Dordogne, en 1961. Le narrateur, un jeune instituteur de 20 ans a été nommé pour son premier poste à Castelnau, village sur « la lèvre de la falaise », en bas coule un ruisseau la Beune. Le jeune homme décrit son environnement, ses promenades dans le village et dans cette région dont les grottes étaient déjà habitées à la préhistoire.
Les deux femmes de sa vie à Castelnau
Deux personnages féminins habitent ce court roman. Hélène, veuve qui tient la pension de famille où loge l’instituteur et Yvonne, la magnifique gérante du débit de tabac, élevant seule son fils de sept ans, Bernard. La beauté pulpeuse de la commerçante met les sens du narrateur en émoi, mais celle-ci a déjà un amant au village.
Nous partageons donc ce quotidien, cette campagne idéalisée, mise en valeur par une langue parfaite qu’apprécieront tous les amateurs du grand style.
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Paru le 23 mars 2006 – 77 pages