À l’occasion de la parution du Cas Malaussène pour la rentrée littéraire d’hiver, Daniel Pennac partage avec nous ses coups de cœur, livres de chevet et auteurs de prédilection.
Qui êtes-vous, Daniel Pennac ?
Né Daniel Pennacchioni en 1944 à Casablanca, au Maroc, c’est de son père que Daniel Pennac tient sa passion pour la lecture : « Pour moi, le plaisir de la lecture est lié au rideau de fumée dont mon père s’entourait pour lire ses livres. Et il n’attendait qu’une chose, c’est qu’on vienne autour de lui, qu’on s’installe et qu’on lise avec lui, et c’est ce que nous faisions. », confiait-il. Mauvais élève et lecteur frustré, puisqu’à l’école on ne lui permettait pas de lire, il se dirige vers des études de lettres et devient enseignant de 1969 à 1995, année à partir de laquelle il se consacre entièrement à l’écriture. Non pas qu’il ait attendu jusque là pour prendre la plume ! Il écrit son premier livre en 1973, à la sortie de son service militaire, un violent pamphlet contre l’armée.
Sa carrière sera marquée par ses aller-retours entre sagas pour la jeunesse, autobiographies, romans pour adultes, ou encore détour par la photographie avec Robert Doisneau (Les Grandes vacances, La Vie de famille) ou par la bande dessinée avec Jacques Tardi (La Débauche, Futuropolis, 2000).
En 2017, revoilà Daniel Pennac avec sa mémorable saga des Malaussène, dix-sept ans après Aux Fruits de la passion, dernier tome de la série. Le petit dernier est à la hauteur de ses parents et promet un roman loufoque et déjanté, nostalgique et pourtant dans son temps.
Bibliographie (non exhaustive)
- Cabot-Caboche, (Pocket Jeunesse) – 1982
- Au bonheur des ogres, (Gallimard) – 1985
- Chagrin d’école, (Gallimard) – 2007
- Journal d’un corps, (Gallimard) – 2012
- Le Cas Malaussène, (Gallimard) – 2017
Carte blanche : les coups de cœur de Daniel Pennac
«Mon livre de chevet »
« Les livres qui me détendent »
« Mes auteurs de prédilection »
« Les livres qui m’ont donné envie d’écrire »
« Les romans d’Alexandre Dumas quand j’étais enfant. Je les dévorais dans mon lit de pensionnaire. Ensuite, les grands romans de Tolstoï et de Dostoievski. »
Et autres pépites…
Et j’ai su que ce trésor était pour moi, Jean-Marie Laclavetine (Gallimard): « Une merveille de roman passé relativement inaperçu à la rentrée de septembre, Et j’ai su que ce trésor était pour moi, de Jean-Marie Laclavetine. Une revisitation de tous les états de l’amour par un infatigable conteur, assis au chevet de sa maîtresse plongée dans le coma. C’est Shéhérazade, ressuscitant la Belle au Bois Dormant par des récits d’amour très loin de l’eau de rose. Je l’ai lu d’une traite. J’en suis ressorti sidéré par l’inventivité du narrateur ».
Les Deux Pigeons, Alexandre Postel (Gallimard): le livre qu’il recommande pour mieux vivre : « C’est une fête de l’intelligence. »
« Ma bande son du cas Malaussène »
« Je l’ai décrite dans Le Cas Malaussène : ce sont des échantillons de sons créés par Patrice Moulet pour son OMNI (Objet Musical Non Identifié) et combinés par Alice Pennacchioni » (qui n’est autre que sa fille).
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Paru le 3 janvier 2017
Photo de l’auteur © Gallimard 2016