Il était une fois un jeune garçon de 13 ans attiré très tôt par les paillettes du show biz et du théâtre, qui à l’issue de l’enregistrement public d’une émission de radio réputée de l’époque se présente timidement devant l’animateur pour lui demander s’il pourrait faire partie du public.
Réservez ici
Qu’on se la dise, son honnêteté, son intégrité, sa gentillesse légendaires ne sont pas une légende ceci expliquant peut–être, sûrement, la longévité de l’animateur au sein d’un milieu où la concurrence, l’hypocrisie, les coups bas et le manque de reconnaissance sont souvent légions.
Une éthique légendaire
Je tiens à dire que je ne suis pas un fan absolu transi du professionnel, et que je n’ai pas suivi assidument toutes ses productions, mais c’est avec curiosité, plaisir et du respect pour l’homme que je me suis rendu à ce nouveau rendez-vous fixé aux Bouffes Parisiens pour ce seul en scène sobrement intitulé Seul avec vous.
Pensez donc, 50 ans de carrière, d’illustres fréquentations par centaines : comédiens, hommes politiques ou des médias, humoristes (beaucoup), stars, sportifs, ça en fait des souvenirs à égrener…
Ce jeune premier de 70 ans nous épate, avec simplicité, une très grand complicité, je dirai même, une attachante proximité, il nous distille quelques morceaux choisis : les débuts de l’ORTF (ah les anecdotes sur le « monstre » Zitrone,) quelques moments « délicats » (Gainsbourg voulant « fucker » Whitney Houston) mais aussi quelques réminiscences plus personnelles d’une belle sensibilité sur ses parents, son frère puis son amitié avec Johnny, des hommages à Jacques Martin, Belmondo, Delon, Thierry Le Luron… Pierre Tchernia, tant d’autres, qui font partie de notre patrimoine, de notre mémoire collective, avec beaucoup de lucidité, de second degré, pas mal d’humour, mais surtout, avec sincérité, à travers tous ces moments de télévision, leurs coulissent où la petite histoire rejoint parfois la grande (Chirac, Clinton ), ces morceaux de vie, c’est un peu de nos propres souvenirs de notre vie qui se rappellent à notre bon souvenir
Une belle émotion finit par nous emporter, les larmes ne sont jamais très loin des rires et des sourires.
La nostalgie nous tiendra bien longtemps après ce spectacle, très joliment mis en scène et en en images.
Un seul regret : on en reprendrait bien pour plusieurs heures d’anecdotes, d’histoires, de révélations, de tranches de vie de l’ami Michel.
Vivement… la suite !
LA PETITE ANECDOTE
Il était une fois un jeune garçon de 13 ans attiré très tôt par les paillettes du show biz et du théâtre, qui à l’issue de l’enregistrement public d’une émission de radio réputée de l’époque se présente timidement devant l’animateur pour lui demander s’il pourrait faire partie du public.
L’animateur très simple, d’une gentillesse étonnante, s’engage à « réaliser son rêve ». Quelques semaines plus tard les deux gamins se propulsent avec impatience et enthousiasme vers les studios.
Las, à l’entrée, ils se font refouler par un gardien campé sur ses positions ; l’émission n’est plus enregistrée en public. Désappointés, mais n’ayant rien à perdre, les deux gosses tentent une ultime tentative, se réfugient dans un café tout proche, appellent un peu au flanc et en désespoir de cause, un numéro qui leur avait été confié par l’animateur.
Une assistante, puis la voix de l’animateur leur répond, leur demandant de se présenter de nouveau.
Ce qu’ils font ; c’est ainsi qu’ils assisteront en coulisses au tournage d’une grande émission de variétés, assistant notamment aux débuts d’un jeune chanteur belge : Plastic Bertrand, dont le titre Ca plane pour moi allait devenir un carton international.
Vous l’avez sûrement déjà deviné l’un de ces petits garçons c’était moi et l’animateur déjà très célèbre, l’inusable Michel Drucker. Car après tout, en y repensant souvent, bien des années après, ce grand animateur connu et reconnu n’était pas obligé, les conditions de tournage ayant été modifiées, de se préoccuper du sort de ces deux gamins.