LE CERCLE LITTÉRAIRE – Le coup de cœur de Murielle T. : « Deux copains paumés, Picot la tête pensante du duo et Totor, le gros nounours amoureux de Bach, victimes du vol du camping-car qu’ils étaient chargés de surveiller, se retrouvent en Alsace dans un camping isolé, habité par des irréductibles qui défendent à tout prix leur identité… »
La Fête est finie
Le coup de cœur de Murielle T. (Guingamp)
Deux copains paumés, Picot la tête pensante du duo et Totor, le gros nounours amoureux de Bach, victimes du vol du camping-car qu’ils étaient chargés de surveiller, se retrouvent en Alsace dans un camping isolé, habité par des irréductibles qui défendent à tout prix leur identité : Rirette, une adolescente en pleine crise identitaire, accro aux armes à feu et Schül, son père, ébéniste, amoureux de la nature qui vit au jour le jour de la vente de ses objets en bois.
Non au capitalisme et à la mondialisation !
Leur slogan : ne pas succomber à l’industrialisation forcenée, au capitalisme et à la mondialisation. Une société de traitement des déchets l’apprendra à ses dépens tout comme le projet d’un complexe touristique qu’ils parviendront avec l’aide des villageois, de hippies, d’anticonformistes à stopper avec un nain espagnol comme généralissime. Des personnages à la limite de la caricature qui défendent leur régionalisme et l’environnement. Ils fustigent le progrès dévastateur.
Oui à la liberté et à la fraternité !
Nous côtoyons une galerie de personnages haute en couleur, tous plus farfelus, les uns que les autres. Ces héros attachants, on les suit avec plaisir tout au long du récit qu’on dévore presque d’une traite, sauf quelques passages historiques sur l’Alsace, un peu longuets à mon goût. Les situations et dialogues sont cocasses, le roman fourmille de bon mots, d’ironie mordante et d’humour ravageur : on sourit souvent, on rit même parfois.
Un texte qui questionne autour de l’écologie, de l’identité de tout un chacun et des peuples ; et nous parle d’amitié, d’amour de son prochain et de la Terre. Un texte dont la truculence nous ravit.
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Paru le 9 juin 2016 – 230 pages