Le quatrième roman d’Agnès Martin-Lugand met en scène Yaël, jeune diplômée promise à une belle carrière. Avec sa sœur et sa bande de copains, elle envisage l’avenir sereinement et souhaite bourlinguer à travers le monde avant de chercher un travail. Que s’est-il donc passé pour qu’en moins d’une décennie, Yaël, devenue un vrai bourreau de travail, mène une vie de dingue et n’ait plus aucune place dans sa vie pour l’imprévu, sa famille et ses amis ?
Le quatrième roman d’Agnès Martin-Lugand met en scène Yaël, jeune diplômée promise à une belle carrière. Avec sa sœur et sa bande de copains, elle envisage l’avenir sereinement et souhaite bourlinguer à travers le monde avant chercher du travail. Que s’est-il donc passé pour qu’en moins d’une décennie, Yaël devenue un vrai bourreau de travail, mène une vie de dingue et n’ait plus aucune place dans sa vie pour l’imprévu, sa famille et ses amis ?
Être la meilleure à tout prix
Agnès Martin-Lugand, psychologue de formation, excelle dans le portrait de personnages féminins contemporains. Dans son nouveau roman, elle met en scène une jeune femme douée et ambitieuse qui s’est laissée dévorer par son travail d’interprète au sein d’une grande agence parisienne. À un point tel qu’elle considère tout ce qui n’est pas lié au travail parfaitement superflu et inutile. Par le biais de son héroïne pas franchement sympathique au départ, l’auteure s’interroge et nous interroge : à partir de quand la réussite et la reconnaissance professionnelle deviennent-elle néfastes ? L’offre d’association que lui fait son patron va lui faire littéralement perdre pied. Forcée par ce dernier de prendre des vacances, elle est convaincue qu’il s’agit d’un licenciement déguisé et s’interdit de profiter de sa famille et de ses amis.
L’art de décrocher
C’est grâce aux retrouvailles avec Marc, un ami d’enfance disparu, qu’elle reçoit un véritable électrochoc. Un pari fou, la perte de son smartphone allié à son séjour dans la propriété familiale avec son groupe d’amis, va lui permettre de reprendre doucement pied dans la réalité et comprendre qu’elle ne peut pas continuer à ce rythme effréné. Yaël retrouve sa joie de vivre et le plaisir d’être avec ses amis et sa famille. L’amour n’est d’ailleurs pas bien loin. Heureuse, son bonheur déteint sur son travail, et elle n’en devient que meilleure. Jusqu’à ce que son chef ne remette sur le tapis sa proposition d’association et bouscule son fragile équilibre.
—
Parution le 14 avril 2016– 379 pages
Désolée, je suis attendue, Agnès Martin-Lugand (Michel Lafon) sur Fnac.com
