[REPRISE] Le Cercle des illusionnistes

Abracadabra !…

Remontant le temps, par plusieurs histoires imbriquées, ce sont les prémices puis la vie de créateurs de génie qui vont se dévoiler sous nos yeux de gamins ébahis, un fabuleux conte du temps, de la magie et de l’illusion depuis les saltimbanques baladins escamoteurs d’antan en passant par le triomphe du grand Robert  Houdin, le premier à avoir osé faire entrer la magie dans le théâtre comme un art spectacle, à part entière, jusqu’à la naissance du cinéma des frères Lumières et son utilisation pleine d’astuces , d’inventivité , de créativité par le facétieux Georges Mélies.

La Magie…

De ce beau et ludique spectacle, moins grave et plus drôle que Le porteur d’histoire, réside dans ce qui se déroule sous nos yeux le temps de la représentation : ils sont seulement sept, sept comédiens époustouflants par leur habileté à jouer juste, à réussir tous leurs tours de magie (car il y a aussi des vrais numéros de manipulations), à incarner remarquablement plusieurs personnages très différents, dans des changements à vue incroyables de rapidité, d’habileté, aidés simplement de quelques accessoires, de séquences filmées enregistrées judicieuses voir de documents rares, les situations, les décors, les protagonistes, virevoltent sans relâche.

Un vrai tour de passe-passe

Et nous marchons, nous public, à fond dans cette supercherie narrative : enchantés, étourdis, les yeux grand ouverts devant autant de virtuosité captés, ravis par une histoire merveilleuse dont on ne sait plus très bien quelle est la part de la grande ou de la petite histoire ou de l’invention pure et simple. On s’en fout complètement puisque c’est justement d’illusion qu’il s’agit…

C’est une très grande et réjouissante leçon de théâtre qu’il ne faut surtout louper sous aucun prétexte. Vous avez jusqu’à la fin août pour retrouver votre âme de gosse, avant que ces représentations ne disparaissent à leur tour dans les illusions passées ou les souvenirs délicieux.