Appelé Safety Check, il permet aux utilisateurs de révoquer les accès aux informations accordés à une personne par qui ils se sentent menacés.
À l’occasion de sa conférence des développeurs, Apple a dévoilé iOS 16, la future version de son système d’exploitation mobile. La firme a ainsi dévoilé plusieurs nouvelles fonctionnalités destinées aux iPhone, dont l’une dans un objectif de sécurité. Appelée Safety Check, elle se présente sous la forme d’une nouvelle section dans les paramètres afin de protéger les personnes dans des relations abusives. Elle est annoncée comme un outil de confidentialité susceptible d’être utile aux personnes « dont la sécurité personnelle est menacée par la violence domestique ou conjugale ».
Dans ce but, elle permettra aux utilisateurs de voir et de gérer les applications et les personnes auxquelles ils ont donné accès à leurs informations. Cela inclut par exemple les contacts ou l’application Localiser qui sert à repérer les appareils Apple. L’outil comprend également une réinitialisation d’urgence pour se déconnecter facilement d’iCloud sur l’ensemble des appareils, réinitialiser les autorisations de confidentialité et limiter la messagerie et les appels FaceTime à l’appareil que les utilisateurs ont en main.
Lutter contre les utilisations abusives
Apple entend ainsi permettre aux personnes dans des relations abusives de révoquer rapidement l’accès de leur partenaire à leurs données et à leur emplacement. Safety Check est un moyen pour elles de couper les ponts et de se mettre en sécurité. Pour développer cet outil, le géant américain a travaillé avec des organisations luttant contre les violences domestiques, à l’image du National Network to End Domestic Violence.
L’annonce d’Apple intervient en outre après les changements apportés par la firme pour lutter contre les utilisations abusives de ses AirTags. Conçus pour aider à retrouver plus facilement des objets tels que les clés, ils sont en effet utilisés par certains pour suivre des personnes à leur insu, notamment pour traquer et harceler des femmes. En avril dernier, le site Motherboard a révélé que sur 150 rapports de police mentionnant des AirTags, 50 impliquaient des femmes ayant appelé la police après avoir reçu des notifications indiquant que leur localisation était suivie par un AirTag ne leur appartenant pas. Pour la moitié de ces cas, elles ont pu identifier un homme présent dans leur vie, comme un ancien partenaire, un mari ou un patron, qu’elles soupçonnaient d’avoir placé le dispositif dans leurs voitures afin de les suivre et de les harceler.
