La 48e édition du Prix Livre Inter, présidée cette année par la romancière à succès Delphine de Vigan, a récompensé l’avant-dernier livre d’Antoine Wauters, Mahmoud ou la montée des eaux (éd.Verdier), qui avait fait sensation lors de la dernière rentrée littéraire.
Le jury du 48e Prix Livre Inter, présidé par Delphine de Vigan (D’après une histoire vraie, Les enfants sont rois) et composé de vingt-quatre auditeurs (douze femmes et douze hommes) sélectionnés par la responsable du Prix, Eva Bettan, a décerné ce matin, sur l’antenne de la radio la plus écoutée de France, sa récompense à Antoine Wauters pour Mahmoud ou la montée des eaux, roman intégralement composé en vers libres et publié en août dernier aux éditions Verdier.
L’écrivain et poète belge, philosophe de formation, y met en scène un poète syrien, Mahmoud Elmachi, plongeant littéralement dans ses souvenirs et l’histoire de son pays marqué par le régime dictatorial de Bachar el-Assad. « J’avais envie d’essayer de montrer en quoi la guerre est un engloutissement, pour moi c’est une image très simple : un vieil homme sur une barque qui descend dans son passé », a déclaré Antoine Wauters, interrogé par Eva Bettan.
Antoine Wauters succède ainsi à Un jour ce sera vide (éd.Bourgois) d’Hugo Lindenberg, lauréat de la dernière édition présidée par Dany Laferrière. Mahmoud ou la montée des eaux était l’un des dix romans sélectionnés pour le Prix du Livre Inter aux côtés, entre autres, de Connemara de Nicolas Mathieu, Nom de Constance Debré, Feu de Maria Pourchet ou encore La fille qu’on appelle de Tanguy Viel. Acclamé par la critique dès sa sortie, Mahmoud ou la montée des eaux a déjà reçu quelques distinctions littéraires prestigieuses telles que le Prix Wepler ou le Prix Marguerite Duras et fut finaliste de plus d’une dizaine d’autres prix littéraires. Son dernier livre en date, Le musée des contradictions (éd.Seuil, 2022), a récemment remporté le Goncourt de la nouvelle.
Le Prix Livre Inter, créé en 1975 par Paul-Louis Mignon, récompense chaque année, au mois de mai, un livre choisi par un panel d’auditeurs (paritaire et représentatif) censé accompagner les lecteurs pendant leurs vacances. Cette année, le Prix a reçu pas moins de 2500 lettres de candidatures afin d’intégrer le jury présidé par Delphine de Vigan.