L’artiste a exprimé sa volonté de créer un metaverse français pour rivaliser avec les États-Unis et les pays asiatiques et ne plus dépendre d’eux.
Actuellement, les réseaux sociaux viennent essentiellement des États-Unis, comme Facebook, Instagram et Youtube, et de Chine, comme TikTok. Jean-Michel Jarre n’aimerait pas que la France se retrouve dans la même situation avec le métavers et, pour cela, s’associe à la startup VRrOOm, spécialisée dans la création d’évènements immersifs.
Le “YouTube du métavers”
La startup a expliqué au Figaro le 31 mai que le projet consiste en une plateforme dédiée au contenu culturel immersif, qui pourra ensuite être regardé dans une casque de réalité virtuelle, sur un ordinateur ou sur un smartphone. Sur cette plateforme, il sera non seulement possible de regarder ces expériences immersives, comme des concerts ou des expositions, mais les artistes pourront aussi en créer grâce à des outils mis à leur disposition. Pour cela, la startup VRrOOm veut faire appel à des prestataires français pour le moteur graphique et a déjà contacté l’éditeur de jeux Ubisoft.
Concurrencer les États-Unis et la Chine
Cette volonté de créer une plateforme française n’est pas anodine. Elle fait partie en effet d’une mentalité qui se développe aussi bien chez les artistes que dans la classe politique : créer une souveraineté numérique en France et mettre en avant des talents et des startups dans le secteur des technologies. Les artistes peuvent ressentir d’autant plus cette envie que les plateformes de streaming culturel comme Netflix ou Spotify sont également étrangères.
En décembre 2021, Jean-Michel Jarre exprimait ainsi à BFM Business ce qu’il craignait : « une censure directe ou indirecte en décidant de mettre en avant telle ou telle production, création ou compagnie », donc « être victime de productions mises en avant, notamment les américaines ou asiatiques, par rapport aux nôtres ». Et si le métavers semble encore un univers bien lointain qui n’intéresse pas grand monde en dehors des marques, l’artiste a insisté sur l’importance de créer un tel projet maintenant, par peur de rater le coche : « Le métavers, ce n’est pas juste un truc de geek. Si rien n’est fait d’ici deux à trois ans, il sera trop tard. »