Le constructeur allemand, qui souhaite commercialiser un service autonome en 2025 à Hambourg, vient de faire sortir l’ID Buzz du centre de tests.
Une première circulation autonome en Allemagne pour l’ID Buzz de Volkswagen. Le 14 avril, le constructeur automobile a publié une vidéo montrant son véhicule autonome circuler sur les routes du centre-ville de Munich avec son PDG, Herbert Diess, à bord. Quittant le centre de tests pour la première fois, il a pu rouler par lui-même grâce aux technologies de la start-up Argo AI. Cette jeune pousse crée des produits et des services autonomes afin de rendre les rues et les routes sûres et accessibles pour tous.
L’ID Buzz autonome est équipé de six lidars, onze radars et quatorze caméras répartis sur l’ensemble du véhicule électrique. Ensemble, ils constituent un système de reconnaissance de l’environnement, permettant à la voiture de « capter bien plus que n’importe quel conducteur humain depuis son siège ». Pour Volkswagen, la mobilité autonome sera encore plus sûre qu’un humain car les systèmes de calcul se concentrent toujours sur ce qui se passe. « L’ordinateur ne peut pas détourner le regard, ne peut pas regarder le smartphone. Il est toujours éveillé », a expliqué Christian Senger, responsable de la conduite autonome de la division des véhicules utilitaires.
Un comportement humain difficile à saisir
Pour le moment, l’ID Buzz n’est pas meilleur que les humains, il n’est pas entièrement fiable. Lors de cette première circulation, un chauffeur de sécurité se trouvait derrière le volant pour intervenir en cas de besoin. De plus, l’intelligence artificielle ne parvient pas encore à saisir l’imprévisibilité des humains : « Nous devons perfectionner cela. Par exemple, un piéton sur le côté est facile pour un humain, mais il n’est pas toujours facile pour nous de prévoir qu’il ne va pas bouger », a déclaré Alex Hagg, directeur général chez Argo AI à Munich. Il a également indiqué que l’interprétation des intentions des piétons était l’une des parties les plus difficiles car les humains s’appuient sur plusieurs petits indices étant plus difficiles à enseigner à un ordinateur.
Après les États-Unis, l’Europe est la deuxième zone de tests pour Volkswagen et Argo AI. Le constructeur automobile a d’ailleurs constaté quelques différences entre les deux zones, telles que les cyclistes, les camions, les ronds-points et les feux de circulation. Les véhicules autonomes devront peut-être être entrainés différemment selon la zone où ils seront commercialisés. Volkswagen ambitionne de déployer un service commercial autonome dès 2025 à Hambourg et espère faire partie du système de transport public à l’avenir.