L’accusé a exploité plusieurs sites Web frauduleux et des produits de l’entreprise afin d’escroquer des personnes vulnérables en prétendant vendre des chiots.
Face aux escroqueries, Google considère que les poursuites judiciaires sont efficaces pour compromettre les outils utilisés par les arnaqueurs. Le 11 avril, le géant américain a annoncé intenter une action en justice contre Nche Noel Ntse, une personne résidant au Cameroun, pour avoir dirigé un « stratagème d’escroquerie aux chiots », arnaquant des personnes vulnérables, y compris des personnes âgées. Selon la plainte déposée, il l’accuse d’avoir utilisé un réseau de faux sites Web, ainsi que des numéros de téléphone Google Voice et des comptes Gmail afin de prétendre vendre des chiots basset à des internautes américains.
Les victimes ont cru que ces sites étaient légitimes à cause de photos séduisantes de ces animaux et de faux témoignages de clients satisfaits. Selon Google, l’objectif de l’arnaqueur était d’exploiter la pandémie de coronavirus et la forte demande de chiots qui en a résulté aux États-Unis. Il a ainsi fait croire à plusieurs personnes qu’un chiot allait leur être livré. Une escroquerie « particulièrement néfaste », notamment car elle exploite « la joie de l’adoption d’un animal de compagnie, entraînant à la fois un préjudice émotionnel et une perte financière », d’après l’entreprise.
Des pertes financières pour les victimes et pour Google
Cette plainte résulte d’une enquête menée par Google à la suite d’un rapport d’abus envoyé par l’AARP aux alentours de septembre 2021. Cette organisation à but non lucratif sert et défend les intérêts des Américains âgés. Elle alerte ses membres, les entreprises, le gouvernement et le grand public sur les stratagèmes et tactiques de fraudes collectés via son réseau. Selon le rapport, une des victimes a envoyé 700 dollars en cartes-cadeaux électroniques à l’arnaqueur. Après les avoir reçues, l’accusé lui a indiqué qu’une société de livraison nommée « Sunshine Express » avait besoin de 1 500 dollars supplémentaires. Mais le chiot n’est jamais arrivé.
Google affirme que les activités frauduleuses et illégales de l’escroc lui ont causé un préjudice financier, en nuisant à sa réputation ou encore en le forçant à dépenser plus de 75 000 dollars afin d’enquêter et de remédier à ces activités nuisibles. Avec cette poursuite judiciaire, son objectif est non seulement d’obtenir des dommages et intérêts, mais aussi de protéger les victimes de ce stratagème, d’empêcher l’arnaqueur de nuire davantage et de sensibiliser le public à ces escroqueries en ligne.
