L’outil capable de lire les radiographies pulmonaires sans l’intervention d’un radiologue devrait commencer à être utilisé en 2023.
En Europe, le marquage CE est obligatoire pour les dispositifs médicaux, qui font l’objet de réglementations par rapport à la sécurité et aux performances de ces appareils. Il correspond à l’engagement du fabricant que son produit respecte les exigences réglementaires pour circuler librement. Un de ses dispositifs a récemment obtenu le marquage en question : Chestlink. Cet outil d’intelligence artificielle (IA) est capable de lire les radiographies pulmonaires sans la supervision d’un radiologue.
« ChestLink inaugure l’ère de l’autonomie de l’IA dans les soins de santé – quelque chose que nous ont promis les futurologues médicaux et les experts en technologie. Il présente le premier cas où une évaluation diagnostique médicale sera réalisée uniquement par une application d’intelligence artificielle », a déclaré Gediminas Peksys, le PDG d’Oxipit, à l’origine de l’outil. Après avoir examiné une radiographie, le dispositif envoie automatiquement des rapports aux patients pour celles ne présentant aucune anomalie. Les images considérées comme présentant un problème potentiel sont, elles, envoyées à un radiologue pour examen.
Un outil d’IA pour aider les radiologues en Europe
La majorité des radiographies en soins primaires ne présentant aucun problème, l’automatisation avec Chestlink permettrait de réduire la charge de travail des radiologues, d’après Oxipit. Selon le type d’établissement médical, l’outil d’IA peut automatiser 15 à 40% des rapports quotidiens en signalant de manière autonome les radiographies sans anomalie. Pour le PDG, il sera également un moyen de remédier à la pénurie de radiologues.
Il a, par ailleurs, indiqué que ChestLink n’avait commis aucune erreur « cliniquement pertinente dans [ses] institutions de déploiement pendant la phase de pilotage de l’application ». Avec le marquage CE, la société va pouvoir déployer son outil dans 32 pays européens. Ces déploiements cliniques commenceront par un audit d’imagerie rétrospectif. Cette analyse permettra d’identifier les parties des études dans l’établissement médical qui peuvent être automatisées avec succès. Les rapports de ChestLink seront ensuite validés par le personnel médical d’Oxipit et les radiologues de l’établissement médical. La société estime que son outil d’IA devrait être utilisé par des organismes de santé début 2023.