L’application regroupe différents services de police et de gendarmerie, et permet notamment d’échanger par écrit à toute heure de la journée.
Le gouvernement poursuit ses efforts pour la modernisation numérique de la police et de la gendarmerie. Il vient de lancer « Ma Sécurité », une application pour faciliter les échanges entre les forces de l’ordre et les citoyens. Elle avait été annoncée par Emmanuel Macron lors d’un déplacement à Nice en janvier, où il avait également présenté un plan d’investissement pour lutter contre la cybercriminalité.
La nouvelle application permet notamment d’être assisté par un gendarme ou un policier à toute heure de la journée grâce à un service de tchat. Avec elle, les Français peuvent aussi déposer une pré-plainte en ligne et obtenir des conseils de sécurité et de prévention sur des thématiques qui les intéressent, comme le numérique ou le harcèlement. Un nouveau service sera en outre disponible dès 2023 : la plainte en ligne pour les atteintes aux biens. « Vous êtes une dame dans le métro, vous êtes embêtée par un homme… vous n’êtes pas obligée d’appeler le 17 ou d’attendre de rentrer chez vous » pour alerter les forces de l’ordre « sans que votre agresseur ne s’en rende compte », a expliqué Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur.
De nouveaux outils disponibles dans le courant de l’année
Le gouvernement prévoit de proposer d’autres outils. Le 15 mars sera lancée, en version bêta dans un premier temps, la plateforme de traitement harmonisé des enquêtes et signalements pour les e-escroqueries (THESEE). En phase d’expérimentation depuis octobre dernier, elle vise à permettre aux usagers de déposer une plainte en ligne sans avoir à se déplacer dans un commissariat ou une brigade de gendarmerie. Les utilisateurs auront cette possibilité pour six types d’escroqueries en ligne : le piratage de messageries, le chantage, les rançongiciels, les arnaques à la romance et à la petite annonce, ainsi que les fraudes liées aux sites de vente. Les plaintes seront validées par une équipe de 17 policiers et gendarmes affectés à l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’informations et de la communication (OCLCTIC).
Enfin, un service de prise de plainte en visioconférence est en en cours de création. Dénommé « Visioplainte », il devrait être disponible à la fin de l’année et fonctionnera à l’aide d’un téléservice accessible aux usagers depuis France Connect. Il vient compléter la mise en place de la plainte hors les murs lancée fin 2021. Elle permet aux victimes de violences conjugales de porter plainte chez un tiers, comme un ami ou dans une mairie, avec les forces de l’ordre de l’ordre qui se déplacent pour les recueillir.