Hormis les grands comptes chinois qui restent silencieux, nombre d’entreprises de la tech s’allient à l’Europe en soutien à l’Ukraine. Samsung rejoint la marche et suspend lui aussi ses ventes ainsi que ses exportations vers la Russie.
Alors que Vladimir Poutine a lancé l’assaut le 24 février dernier, nombre de multinationales ont décidé de montrer leur soutien à l’Ukraine. Et les entreprises de la tech sont particulièrement actives sur le sujet.
Apple a en effet annoncé le 1er mars qu’il suspendait les ventes de ses produits et les exportations à destination de la Russie. La firme de Cupertino a également stoppé certains de ses services localement. D’autres géants du secteur tels que Google, Microsoft, Intel, AMD, HP, Netflix, PayPal, ou encore Adobe, pour ne citer qu’eux, ont suivi le mouvement.
Un embargo envers la Russie et des dons en faveur de l’Ukraine
C’est à présent au tour de Samsung d’annoncer fermement par voie de communiqué de presse qu’il gèle temporairement ses expéditions vers le pays de Vladimir Poutine « en raison des événements géopolitiques actuels ». Le sud-coréen précise malgré tout « surveiller activement cette situation complexe pour déterminer nos prochaines étapes ». Selon Bloomberg, seraient concernés les smartphones, les semi-conducteurs, ainsi que l’électronique grand public. Pour le seul marché des smartphones, le groupe asiatique détient plus de 25 % de parts de marché. Avec Apple, ils en rassemblent près de la moitié.
Cette décision fait suite à une lettre envoyée sur Twitter par le Vice-Premier Ministre ukrainien Mykhailo Fedorov au vice-président de Samsung, Han Jong-hee, dans laquelle il lui demandait expressément de suspendre temporairement les services et la livraison de produits à la Russie.
Pour l’heure, le groupe sud-coréen n’a pas encore pris position pour ses services. Il a en revanche annoncé en complément de ces démarches faire un don de 6 millions de dollars, dont 1 million de dollar en produits électroniques grand public, particulièrement utiles au peuple ukrainien engagés sur le front, en plus des dons volontaires de ses employés.
Quid du secteur des puces, déjà en pénurie ?
Les fondeurs américains tels qu’AMD et Intel ont rejoint le boycott de la Russie, même si le pays achèterait environ 70 % de ses semi-conducteurs en Chine, qui reste jusqu’ici en dehors de ce conflit et tenterait même de renforcer sa position dominante suite à l’embargo lancé par les pays et les entreprises occidentales.
La demande de puces, déjà saturée avant le début de la guerre qui oppose l’Ukraine à la Russie, devrait être d’autant plus grande pour la Chine, ce qui laisse présager des retards d’autant plus importants dans les lancements de nouveaux produits électroniques.