Une division de l’entreprise utilise cette technologie capable de détecter les mouvements pour permettre des interactions non verbales.
Créer des appareils socialement intelligents, c’est l’objectif de l’équipe Advanced Technology and Products (ATAP) de Google. Elle cherche à repenser la manière dont les humains interagissent avec les ordinateurs. Pour cela, elle se sert de Soli, une technologie de détection utilisant un radar miniature pour comprendre le mouvement à différentes échelles. Selon la division de la société, elle est capable de détecter aussi bien les battements de cœurs que les mouvements du corps.
« Nous utilisons cette détection de mouvement pour permettre aux appareils de comprendre le contexte social qui les entoure », a indiqué l’équipe. Un appareil serait ainsi capable de repérer une personne qui s’en approche ou entre dans son espace personnel. Il serait contrôlé par un geste de la main ou un tournement de tête.
Une compréhension des modes d’interaction
Pour permettre les nuances du langage corporel, l’équipe ATAP utilise également des algorithmes d’apprentissage automatique. Cela lui permettrait d’effectuer des prédictions plus précises sur la manière et le moment où une personne souhaite engager une interaction avec un appareil. À la suite des observations de ces algorithmes, elle a conçu un ensemble de « primitives d’interaction ». La première – « approcher et partir » – permet à une machine de comprendre le bon moment pour engager une conversation. Elle serait aussi capable de comprendre lorsqu’une personne ne fait que passer et ne cherche donc pas à interagir avec. À l’aide de la seconde, appelée « se tourner vers/s’éloigner », l’équipe affirme pouvoir créer un dialogue plus naturel entre les individus et les appareils. Enfin, une machine parviendrait à comprendre quand une personne est susceptible d’avoir son attention avec la dernière dénommée « coup d’œil ».
Ce n’est pas la première fois que la division ATAP intègre la technologie Soli dans un appareil. L’année dernière, elle s’en est servie pour proposer la fonctionnalité « détection du sommeil » dans l’écran connecté Nest Hub. Grâce au radar et à un algorithme de détection de la toux et du ronflement, il effectue un suivi du sommeil sans qu’un contact avec l’utilisateur soit nécessaire. La technologie a aussi été intégrée dans le smartphone Pixel 4 de Google pour permettre de mettre en pause des chansons ou encore de répéter des alarmes avec un geste de la main.