Le réseau social souhaite classer les vidéos en fonction de la maturité du contenu, mais aussi avec des zones de confort thématiques.
Un nouveau moyen de protéger les adolescents. TikTok vient d’annoncer qu’il testait actuellement des restrictions d’âge par rapport à ses contenus lors d’une conférence de presse. Ce système s’inspire des normes de classifications utilisées pour les films et les jeux vidéo. « Lorsque le système sera entièrement lancé, le contenu que nous avons identifié comme contenant des thèmes ouvertement matures pourrait être interdit aux adolescents », a déclaré Tracy Elizabeth, responsable de la politique des problèmes chez TikTok.
Les utilisateurs auront aussi la possibilité de « choisir les zones de confort ou la maturité du contenu qu’ils préféreraient ignorer ou opter pour » concernant les vidéos avec « des thèmes moins matures ». TikTok travaille en outre sur une fonctionnalité pour les créateurs qui leur permettrait d’indiquer si leurs vidéos sont destinées aux adultes et ainsi d’empêcher qu’elles soient diffusées aux jeunes utilisateurs.
Un changement des directives communautaires
En plus de ces annonces, le réseau social a indiqué qu’il allait changer ses directives communautaires dans les prochaines semaines. Affirmant qu’il supprime déjà les contenus faisant la promotion de troubles alimentaires comme la boulimie ou l’anorexie, il supprimera également les vidéos promouvant « l’alimentation désordonnée ». Ce terme englobe les « signes », comme le jeûne à court terme, qui sont susceptibles de conduire ultérieurement à un trouble alimentaire.
TikTok va par ailleurs « clarifier les types d’idéologies haineuses interdites » sur sa plateforme. Parmi eux figurent le fait de morinommer ou de mégenrer une personne, c’est-à-dire utiliser l’ancien prénom et les anciens pronoms d’une personne transgenre, ainsi que la misogynie et les contenus soutenant ou promouvant les programmes de thérapie de conversion. « Bien que ces idéologies aient longtemps été interdites sur TikTok, nous avons entendu des créateurs et des organisations de la société civile dire qu’il est important d’être explicite dans nos directives communautaires », a expliqué la plateforme.
TikTok continue ainsi à vouloir prouver qu’il cherche à protéger les jeunes alors qu’il est justement accusé de nuire à leur santé mentale. Dans cet objectif, le réseau social multiplie les annonces. En novembre dernier, il a par exemple dévoilé de nouvelles mesures pour lutter contre les canulars et les défis dangereux.