La marque et le logo de la société ont été utilisés pour commercialiser des baskets virtuelles sans son autorisation.
Alors que Nike s’est récemment lancée dans les NFT, ces objets numériques très à la mode, l’entreprise doit se défendre face à une concurrence illégale. Le 3 février, elle a porté plainte contre StockX, une plateforme américaine de commerce en ligne qui s’est servie de sa marque pour vendre des baskets virtuelles. « StockX imprime des NFT qui comportent, de façon proéminente, les logos de Nike, en fait la promotion en utilisant la marque Nike et vend ces NFT à des prix gonflés à des consommateurs peu méfiants qui croient ou sont susceptibles de croire que ces actifs numériques (comme StockX les appelle) sont approuvés par Nike alors qu’ils ne le sont pas », ont indiqué les avocats de la société à l’AFP.
Le 18 janvier, StockX a annoncé le lancement de Vault NFT, une collection de baskets numériques avec le logo et la marque de Nike. La plateforme affirme que ces produits numériques peuvent être échangés contre les baskets physiques à tout moment. Elle indique cependant que « le processus de rachat n’est pas disponible actuellement » et que l’échange sera possible dans un « avenir proche ». À date, StockX aurait déjà vendu plus de 550 NFT estampillés Nike.
Entre NFT réels et contrefaits
Nike accuse également StockX d’avoir nui à sa réputation en utilisant sa marque pour commercialiser des baskets, mais aussi d’avoir semer la confusion chez les consommateurs. Des personnes ayant acheté les produits contrefaits de la plateforme les ont en effet associés à l’entreprise. Selon la plainte, un consommateur a déclaré que les Vault NFT sont « juste une arnaque stupide pour que Nike se fasse de l’argent ». Nike réclame désormais des dommages et intérêts, ainsi qu’une injonction du tribunal pour obliger StockX à cesser ces ventes.
Si les NFT de la plateforme sont considérés par certains comme provenant de Nike, c’est aussi parce que la société s’intéresse à ces objets numériques pour le metaverse. Elle les considère comme « un moyen puissant pour les marques d’interagir avec leurs consommateurs dans et hors du metaverse ». En décembre, elle a racheté RTFKT, une start-up qui créé des baskets et des artefacts virtuels. Elle prévoit d’ailleurs de lancer « un certain nombre de produits virtuels » en février. Nike reconnaît en revanche que les NFT comportent des risques : « Ce nouvel horizon est rapidement devenu un terrain de jeu virtuel pour les contrefacteurs pour usurper la bonne volonté de certaines des marques les plus célèbres au monde et utiliser ces marques sans autorisation pour commercialiser leurs produits virtuels et générer des profits mal acquis ».