À l’occasion du retour d’Avatar au cinéma, focus sur Frontiers of Pandora, l’adaptation vidéoludique signée Ubisoft. À sa sortie, le jeu avait largement fait consensus sur son sens de l’immersion, tout en divisant sur le fond.
Si la saga Avatar s’est imposée comme un phénomène cinématographique mondial, l’univers imaginé par James Cameron ne s’est pas cantonné au grand écran. Pandora s’est aussi déclinée en jeu vidéo, notamment avec Frontiers of Pandora, sorti en 2023 sur PC et consoles de nouvelle génération.
À l’heure où le troisième film, De feu et de cendres, a fait son arrivée au cinéma en France le 17 décembre, le moment est venu de revenir sur ce titre ambitieux, globalement bien accueilli par les critiques sans pour autant faire l’unanimité.
Pandora, un monde ouvert spectaculaire
Développé par Massive Entertainment et édité par Ubisoft, le jeu s’inscrit dans le canon officiel de la saga. Son histoire se déroule entre le premier et le second long-métrage, à la Frontière occidentale, une région inédite de Pandora. Le joueur y incarne un Na’vi enlevé enfant par la RDA, élevé loin de sa culture puis libéré des années plus tard.

Sur le plan visuel, la presse est unanime. IGN (7/10) insiste sur l’ampleur du terrain de jeu proposé, évoquant « une portion incroyablement vaste de cet univers fantastique à explorer, des forêts denses et impressionnantes aux plaines pittoresques, en passant par des chaînes de montagnes intimidantes ».
Gameblog (7/10) partage cet enthousiasme et met en avant le soin apporté à la direction artistique. « Pandora, la belle, est sublime. […] Elle vit, elle respire », déclare le média. Cette réussite visuelle se manifeste particulièrement lors des déplacements aériens : « Frontiers of Pandora est magnifique vu de près, mais c’est sans doute à dos d’Ikran, fendant les cieux, que le jeu révèle toute sa splendeur », ajoute IGN.
Une prise en main efficace mais familière
Les mécaniques de jeu appellent davantage de nuances. Gamatomic met en avant une proposition qui privilégie l’immersion et la découverte progressive. IGN reconnaît pour sa part la solidité des affrontements tout en regrettant un manque de renouvellement sur la durée.

« Les phases de tir sont plutôt réussies, mais elles n’évoluent pas vraiment de manière significative au fil de l’histoire », note le site. Un constat que partage Gameblog : « Le jeu a cette fâcheuse tendance à proposer la même formule […] bien trop standardisée et calquée sur la même formule que les autres FPS d’Ubisoft », estime le média. La filiation avec Far Cry est ainsi régulièrement évoquée, tant pour souligner l’efficacité de l’approche que ses limites.
Un contenu généreux, parfois envahissant
La densité des activités constitue l’un des points les plus discutés. IGN regrette une accumulation d’objectifs qui finit par nuire à la surprise tandis que Gameblog évoque « un écrin à remplissage [qui] ne sert qu’à circonscrire un maximum de tâches pour gonfler la durée de vie globale ». Gamatomic, plus nuancé, estime que le jeu nécessite en effet « de prendre son temps » pour « savourer un level design génialement organique ».

Malgré ces faiblesses, Frontiers of Pandora reste largement reconnu pour sa capacité à transporter le joueur. « [C’est] sans doute la meilleure option pour une visite virtuelle de la magnifique lune extraterrestre de Pandora », conclut IGN.