Les stocks de mémoire vive s’amenuisent et les fabricants se la jouent fourmi plutôt que cigale. Samsung, en l’occurrence, commence à verrouiller sa cargaison.
Le sujet de l’accès à la RAM est brûlant et devrait nous accompagner durant toute l’année 2026. En raison des demandes importantes des promoteurs de l’IA, les stocks de mémoire vive sont désormais fléchés vers les fermes de serveurs, laissant les fabricants de produits grand public sur le carreau. Les réserves s’amenuisent et les prix, logiquement, grimpent. On devrait en avoir un aperçu très direct en 2026, et peut-être même sur l’étiquette du prochain iPhone.
Apple sous pression
Comme pour les écrans, Apple est dépendant de Samsung pour le fournir en mémoire vive pour ses iPhone. Or, nous apprenions il y a quelques semaines que Micron, fournisseur majeur de RAM pour toute l’industrie, cessait désormais ses activités pour se concentrer sur l’approvisionnement des serveurs servant à propulser l’IA. Samsung fait donc un choix pragmatique, rapporte Gizmochina : elle sécurise des stocks pour ses propres produits, en l’occurrence, les futurs Galaxy S26.
Heureusement, Apple peut aussi compter sur un autre fournisseur pour la RAM, SK Hynix. Mais ce dernier est également mis sous pression et ses capacités de production ne suffiront peut-être pas à honorer un carnet de commandes qu’on imagine se remplir un peu plus chaque seconde face à la panique qui commence à poindre. Conséquence directe : SK Hynix et Samsung pourraient logiquement vendre leur mémoire vive plus cher.
Vous le voyez venir. Comme toujours dans ce genre de scénario, les entreprises ont (pour résumer à gros traits) deux options. La première consisterait à éponger la hausse des prix pour ne pas affecter les consommateurs, mais au risque de fâcher les actionnaires qui verraient leurs dividendes maigrir. La seconde paraît la plus logique et dans l’air du temps : augmenter le prix de vente des futurs produits, et donc des futurs iPhone.

À combien pourrait se vendre l’iPhone 18 ?
Le prix de l’iPhone est relativement stable depuis l’iPhone 15 il y a deux ans. L’iPhone 17 s’affiche aujourd’hui à 969 €, l’iPhone 17 Pro à 1 329 € et l’iPhone 17 Pro Max à 1 479 €. Apple pourra-t-il conserver ces prix l’an prochain avec sa nouvelle génération d’appareils ? Rien n’est moins sûr.
Le souci, c’est que la marge de manœuvre d’Apple pour jouer sur les tarifs est assez faible. À moins de prendre le risque, comme avec l’iPhone 14, de franchir la barre du millier d’euros pour le modèle classique. Au risque de rebuter les consommateurs ? La chose serait plus facilement audible aujourd’hui, maintenant que ce modèle profite enfin d’un écran 120 Hz, d’une meilleure autonomie et de largesses techniques auparavant réservées aux modèles Pro.
Reste une troisième voie qu’Apple pourrait explorer : celle d’amoindrir la quantité de mémoire vive dans ses smartphones afin de maintenir les prix à leur niveau actuel. En découleraient des smartphones moins performants, moins polyvalents… mais également moins capables en intelligence artificielle locale, dont l’exécution dépend énormément de la qualité de la mémoire vive. Un beau sac de nœuds.