Avec De feu et de cendres, la saga Avatar change de ligne de fracture. En introduisant Varang, James Cameron fait émerger une menace née au sein même du peuple Na’vi.
Après la forêt luxuriante puis les lagons de La voie de l’eau (2022), De feu et de cendres entraîne la saga Avatar vers des territoires plus âpres, façonnés par la lave et les braises. Pour ce troisième chapitre, James Cameron déplace son regard vers un Pandora minéral, brûlé, hostile. Attendu en salles le 17 décembre, le film se distingue toutefois moins par ses paysages que par la nature de sa menace : avec Varang (Oona Chaplin), le danger ne vient plus seulement de l’extérieur, mais du cœur même du peuple Na’vi.
Quand Pandora se retourne contre elle-même
Varang est la cheffe du Peuple des Cendres, un clan installé dans une région volcanique de Pandora. Marqués par des catastrophes, ces Na’vi ont développé une relation rompue avec Eywa, la divinité-monde au centre de la spiritualité pandorienne. Là où les Omaticaya ou les Metkayina cherchent l’équilibre, Varang impose une logique de résistance et de domination.
Le film fait d’elle une antagoniste d’un nouveau genre. Elle ne se définit pas par la cruauté mais par une idéologie. Convaincue que les anciennes croyances ont failli, elle choisit de s’en détourner pour assurer l’avenir de son clan. Cette fracture du monde Na’vi ouvre un conflit inédit dans la saga : une opposition entre peuples partageant la même origine, mais plus la même vision du monde.
Oona Chaplin dans le rôle de l’antagoniste
Dans ce paysage, Miles Quaritch continue d’exister. Le Colonel, toujours campé par Stephen Lang sous sa forme Na’vi, n’a pas disparu de l’équation. Mais Avatar 3 semble redistribuer les cartes : plus qu’un ennemi frontal, Quaritch devient un pion parmi d’autres, susceptible de composer avec Varang.
Pour incarner Varang, James Cameron a fait appel à Oona Chaplin, petite-fille de l’emblématique Charlie Chaplin. Révélée au grand public par Game of Thrones où elle interprétait Talisa Maegyr, l’actrice a ensuite enchaîné avec The Hour ou Sherlock. Formée à la Royal Academy of Dramatic Art, elle promet d’apporter à son personnage une présence à la fois calme et inquiétante. Son jeu semble taillé pour ce rôle de cheffe meurtrie, tiraillée entre protection et radicalité.
