Ces derniers jours ont été marqués par la demission de nombreux pontes du géant américains. Un signe que la pomme commence à pourrir ?
On ne compte plus le nombre d’esprits brillants qu’a perdu Apple depuis un peu plus d’un an. Mais jamais les démissions ne se sont succédé à un tel rythme. La semaine dernière, pas moins de cinq « top execs » ont plié bagage ou s’apprêtent à le faire d’ici le début de l’année 2026. Une situation alarmante pour une entreprise qui, si elle patauge encore sur l’intelligence artificielle, s’est déjà garanti d’excellents résultats financiers grâce au succès des iPhone 17.
Le successeur de Tim Cook claque la porte
Parmi les défections récentes, trois semblent particulièrement spectaculaires. La première est celle de Jeff Williams, COO historique d’Apple, et premier dans l’ordre de succession pour devenir PDG de la marque lorsque Tim Cook aura pris sa retraite.
L’autre est plus récent encore : Alan Dye, responsable des interfaces utilisateurs de la marque depuis 2010, part rejoindre les rangs de Meta afin d’aider l’entreprise à peaufiner ses interfaces de réalité augmentée. Il est notamment l’architecte de Liquid Glass, la nouvelle interface tout en transparence d’iOS 26, qui vient à peine d’être lancée sur les appareils de la marque.
John Giannandrea, responsable de l’intelligence artificielle, annonce également prendre sa retraite dans les prochains mois, quittant Apple à un moment charnière pour le développement de cette technologie.
Les autres départs seront possiblement moins visibles, et concernent davantage l’administration interne d’Apple. La responsable des affaires gouvernementales, Lisa Jackson, ou encore la conseillère générale Kate Adams étaient des visages moins publics de l’entreprise. Reste que le rythme des défections est inquiétant… et pourrait d’ailleurs encore s’accélérer.
D’après la rumeur, Johny Srouji, le responsable du développement des puces chez Apple, pourrait lui aussi quitter le navire dans les prochaines semaines.
Ce que ces démissions disent d’Apple en 2025
À moins que vous ne portiez des œillères, impossible de ne pas remarquer l’évidence : Apple est à la traîne sur l’intelligence artificielle. Une situation déjà largement documentée par la presse américaine, la marque ayant tardé à voir le potentiel de cette technologie, désormais sur toutes les lèvres et déjà adoptée massivement par la concurrence. Après le camouflet de la sortie d’Apple Intelligence (une collection d’outils fonctionnels, mais relativement peu impressionnants), la firme songerait carrément à appeler Google à l’aide pour l’aider à imaginer la prochaine version de Siri.
Apple n’ignore pas son retard et cherche à accélérer à tout prix sa feuille de route concernant l’IA. Mais, dans le même temps, les voisins ont les dents longues et débauchent à tout va les employés talentueux d’Apple. On ne compte plus le nombre d’anciens d’Apple qui ont rejoint les rangs de Meta ces dernières années. Le problème étant qu’Apple a toutes les peines à retenir ses esprits brillants, faute de direction claire sur le sujet de l’intelligence artificielle. Et, avec le départ du responsable du projet, la stabilité, ce n’est pas pour tout de suite.
Alors, faut-il craindre pour l’avenir de l’entreprise américaine ? Absolument pas. Il faut rappeler qu’Apple est une entreprise valorisée à plus de 3 553 billions d’euros et qu’elle jouit toujours d’une popularité absolument immense, portée notamment par des fans passionnés partout dans le monde. Par ailleurs, l’IA n’est pas encore une technologie lucrative et les finances d’Apple reposent en majeure partie sur la vente d’ordinateurs, de smartphones et de ses nombreux services. Reste que l’organigramme de l’entreprise a tout intérêt à se stabiliser dans les prochains mois, au risque que la situation s’aggrave de façon plus inquiétante encore.
