Le chanteur suisse dévoile ce 28 novembre un nouvel album studio dans la continuité de ses travaux récents, privilégiant la voix et la guitare plutôt que le rock frénétique de ses débuts.
Il y a des artistes qui reviennent dans le bruit. Et puis il y a Stephan Eicher, qui choisit de réapparaître en baissant la voix. Ce 28 novembre, le chanteur suisse livre son 18e album studio, Poussière d’or, loin du rock qui l’a fait connaître dans les années 1990.
Optant plutôt pour la douceur, l’acoustique et la simplicité, il assume le choix d’« une voix très proche de l’oreille… Un peu comme un ‘hug' », explique-t-il à BFMTV. Une proximité recherchée, assumée et amplifiée par guitares et autres cordes, sans emphase ni surcharge.
Consolation et lumière
Eicher retrouve à nouveau son complice littéraire Philippe Djian avec lequel il bâtit, depuis près de 40 ans, des chansons qui ont marqué la francophonie, à commencer par Déjeuner en paix. Sur ce nouveau disque, les textes abordent la fragilité, le temps qui passe, l’amour et l’espoir, dans une écriture qui refuse en revanche le pathos. « C’est un disque où on va chercher un horizon », déclare le chanteur au micro de France Inter.
Dans un contexte anxiogène, Eicher revendique une forme de résistance par la douceur ; et la presse semble convaincue. « Un disque lumineux », rapporte RTS ; « massivement chaleureux » qui « réenchante nos écoutilles », selon France Inter ; « des morceaux qui prennent leur temps, qui respirent, qui font monter les larmes parfois », juge L’Humanité.
Cette lumière filtrée s’incarne notamment dans la chanson-titre Poussière d’or, dans Cheveux blancs ou dans Toute la place. Plus loin, Bliib No Chlii, interprété en dialecte suisse, rappelle les origines d’Eicher et son goût pour l’intime.
Identité et inspirations
À 65 ans, Eicher n’essaie pas de bouleverser son identité mais de la concentrer. Le disque ne cherche ni la surprise ni la modernisation à tout prix : il assume la continuité de son parcours. À l’occasion de cette sortie, l’artiste a également offert au public de France Inter plusieurs reprises choisies parmi ses chansons préférées. Parmi elles, une interprétation sensible de Don’t Think Twice, It’s All Right de Bob Dylan ainsi qu’un hommage à En rouge et noir de Jeanne Mas.
À peine l’album dévoilé, le chanteur reprend la route, partagé entre son spectacle Seul en scène et une tournée avec ses musiciens. Il se produira notamment trois soirs de suite à l’Olympia, les 19, 20 et 21 février prochains.
