Adaptée de l’œuvre de Marie Vareille, la nouvelle mini-série de France Télévisions déploie un thriller de bord de mer entre deux époques autour de la disparition d’une adolescente. Quatre épisodes déjà salués à l’unisson par la presse spécialisée.
Le titre évoque un air familier, clin d’œil à Mylène Farmer et à une mélancolie générationnelle. Mais Désenchantées, la nouvelle mini-série de France Télévisions portée par Marie Denarnaud et Constance Labbé, s’émancipe de toute nostalgie musicale pour plonger dans les ombres d’un drame. Adaptés du roman éponyme de Marie Vareille, les quatre épisodes, réalisés par David Hourrègue (Skam France, Rivages), arrivent sur France 2 ce 12 novembre. Les premiers retours invitent à ne pas manquer ce polar bleu-blanc-rouge, rare fiction française capable de mettre tout le monde d’accord.
Quelle est l’histoire de Désenchantées ?
À Bouville-sur-Mer, la disparition de la fille du maire, Sarah Leroy, a bouleversé la France à la fin des années 1990. Un suspect a été arrêté, sans jamais avouer. Vingt-cinq ans plus tard, sa libération pousse Fanny, journaliste, à revenir sur les lieux. Ce retour réveille un passé qu’elle avait enfoui, celui de sa sœur Angélique et de leur bande d’amies d’alors : « les Désenchantées ».
Rares sont les séries de la télévision publique à faire l’unanimité. Désenchantées semble appartenir à cette exception. Les médias saluent unanimement sa justesse, son écriture et la qualité de sa mise en scène. « Ce qui semblait démarrer comme une intrigue judiciaire dépasse le cadre de l’enquête journalistique pour se transformer en une ode à la sororité », note Télé-Loisirs, tandis que Télérama loue une fiction « qui transcende le polar pour en faire un hymne à l’amitié » sur « fond de Bon Jovi ».
Un rythme efficace
David Hourrègue signe un récit à deux vitesses, entre passé et présent, avec une fluidité remarquée. « Un dosage assez savant d’allers-retours efficaces entre les deux époques », note TV Magazine, complété par Télé-Loisirs, qui remarque cette habilité à jouer avec les « flash-back pour mieux servir les mystères et les secrets de ses personnages ».
Au-delà de l’enquête, la série explore la fracture entre deux mondes : ceux qui sont restés et ceux qui sont partis. « Le récit ne se construit pas ici sur l’éblouissement du formidable, mais sur un quotidien figé depuis 25 ans dans l’irrémédiable de la mort de “la petite Sarah“ », ajoute le magazine du Figaro.
Des décors travaillés
L’ambiance des années 1990 est recréée avec précision. Télérama compare le show à Broadchurch pour son décor maritime et son atmosphère mélancolique : « Le paysage découpé de la Côte d’Opale évoque la série anglaise » et « la bande-son vintage – Bon Jovi, Larusso » confère une nostalgie assumée.
Enfin, les interprétations sont, elles aussi, globalement saluées : « un casting majoritairement féminin parfait », décrit TV Magazine, tandis qu’Allociné s’attarde sur le jeune Simon Rodzynek, interprète d’Eder, personnage inédit créé pour l’adaptation. L’acteur, lauréat du Prix du jeune espoir masculin au Festival de La Rochelle, incarne « un adolescent d’une grande tendresse », selon Constance Labbé, citée par le média.
