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Les disparues de la gare : la série de Disney+ est-elle inspirée d’une histoire vraie ?

08 octobre 2025
Par Sarah Dupont
“Les disparues de la gare”, le 8 octobre 2025 sur Disney+.
“Les disparues de la gare”, le 8 octobre 2025 sur Disney+. ©Disney+

Dans ses six épisodes, Les disparues de la gare retrace, sous une forme romancée, un fait divers survenu à Perpignan dans les années 1990.

Entre 1995 et 2001, quatre jeunes femmes disparaissent dans le quartier de la gare de Perpignan. Trois d’entre elles sont retrouvées mortes, mutilées. La quatrième, Tatiana Andújar, 17 ans, n’a jamais été retrouvée. Près de 30 ans après les faits, cette série de crimes hante encore la mémoire locale. C’est cette vraie affaire que Les disparues de la gare, réalisée par Virginie Sauveur (Engrenages) et écrite par Gaëlle Bellan, transpose à l’écran à partir du 8 octobre sur Disney+.

Quelle affaire a inspiré Les disparues de la gare ?

Le dossier débute en septembre 1995, avec la disparition de Tatiana Andújar. Deux ans plus tard, le corps de Mokhtaria Chaïb est découvert dans un terrain vague, près de la gare. En 1998, celui de Marie-Hélène Gonzalez est retrouvé à proximité, dans des circonstances similaires. Et en 2001, la disparition de Fatima Idrahou vient clore cette série tragique. Son corps est retrouvé étranglé quelques jours plus tard à Canet-en-Roussillon. Pendant des années, les enquêteurs peinent à relier les crimes. L’affaire reste confuse, marquée par des erreurs d’enquête et des pistes contradictoires.

Hugo Becker, Camille Razat et Patrick Timsit dans Les disparues de la gare.©Disney+

Il faut attendre 2014 pour qu’un rebondissement majeur survienne : grâce aux analyses ADN, un nom apparaît enfin. C’est celui de Jacques Rançon, manutentionnaire originaire de la Somme, déjà condamné pour viol. Il avoue deux des meurtres et sera condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 2018 pour les assassinats de Mokhtaria Chaïb et Marie-Hélène Gonzalez. Le meurtre de Fatima Idrahou, quant à lui, avait conduit à la condamnation d’un autre homme, Marc Delpech, en 2004. Le mystère entourant la disparition de Tatiana Andújar demeure : son dossier a été rouvert par le pôle cold case de Nanterre.

Une fiction inspirée du réel

La nouvelle série de Disney+ construit son récit à partir de cette matière. Elle s’inspire directement des faits, tout en choisissant une approche romanesque. Flore Robin, la jeune policière incarnée par Camille Razat, est un personnage fictif, conçu comme une synthèse des enquêteurs mobilisés pendant près de 20 ans. Autour d’elle gravitent Hugo Becker, Patrick Timsit et Mélanie Doutey, cette dernière interprétant une mère déterminée à connaître la vérité, inspirée de Marie-Josée Garcia, la mère de Tatiana Andújar.

Les disparues de la gare©Disney+

Le scénario suit la chronologie des faits tout en condensant les temporalités. Les scènes d’enquête, les dialogues et les relations entre policiers sont réécrits pour servir le rythme narratif, mais les éléments essentiels – les disparitions, les erreurs d’investigation, les avancées grâce à l’ADN et les condamnations – s’appuient sur la réalité.

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