La chaîne propose de revenir ce 6 octobre 2025 à 22h50 sur une enquête liée à une agression sexuelle commis par un prêtre.
Dans les années 2010, Jérôme Clément-Wilz porte plainte contre le prêtre Olivier de Scitivaux (l’ancien recteur de la basilique de Cléry-Saint-André) pour agressions sexuelles. Pendant plusieurs années et jusqu’à ses 14 ans, Jérôme Clément-Wilz subit les viols répétés du prêtre et développe une amnésie traumatique.
Lorsqu’une autre victime prend la parole au milieu des années 2010, les souvenirs de Jérôme Clément-Wilz resurgissent et il décide de porter plainte contre son agresseur en 2018. S’en suivent six années de procédures, jusqu’au procès tenu devant les assises en 2024. Pendant six ans, Jérôme Clément-Wilz documente et filme son parcours. Ceci est mon corps est ainsi un documentaire choc revenant sur ce combat humain qui met une nouvelle fois en avant un cas d’agression sexuelle au sein de l’Église.
Optant pour une narration à la première personne, le cinéaste met aussi en lumière l’aspect judiciaire complexe de l’affaire, concernant des faits re-qualifiés en viols depuis. Ceci est mon corps est à découvrir ce 6 octobre 2025 sur Arte à 22h50 ou directement sur la plateforme de la chaîne.
Que pense la presse du documentaire ?
Ceci est mon corps, présenté en festival, connaît un retentissement unanime. Pour Télérama, il s’agît d’un « documentaire majeur qui dénonce notamment les complicités silencieuses au sein de l’institution religieuse. »
La Croix évoque aussi le film et parle d’un « voyage intime et déchirant » ainsi que d’un « documentaire bouleversant » essentiel pour la prise de conscience. Les Échos met également en avant « le silence coupable des adultes » tout en vantant les qualités cinématographiques de Ceci est mon corps.
Le sujet entourant les violences au sein de l’Église à l’encontre des mineurs est l’un des grands scandales de ces dernières années, largement traité au cinéma selon différents prismes : quand Spotlight (2015) avec Mark Ruffalo montre l’aspect international du sujet, François Ozon s’intéresse aux histoires personnelles des victimes avec son déchirant Grâce à Dieu (2019).
Invité par France Inter, Jérôme Clément-Wilz est revenu sur son film, tout en partageant son passé. Ceci est mon corps a une portée aussi sociale que politique autour de la libération de la parole et de la prise en compte de celle-ci, le cinéaste rappelant notamment que : « Les victimes ont toujours parlé : c’est juste que personne ne les a écoutées. »
