Seulement quelques années après ses débuts, le jeune rappeur français s’offre déjà l’Olympia. Le 26 septembre, l’artiste de Bois-Colombes jouera à guichets fermés dans la salle mythique, quelques mois seulement après avoir rempli deux Cigales en une journée.
Annoncé comme l’une des révélations du rap français début 2025, Jolagreen23 confirme déjà les attentes placées en lui. Le 26 septembre, le rappeur originaire de Bois-Colombes se produira à l’Olympia pour un concert exceptionnel. En janvier dernier, il avait déjà rempli deux fois La Cigale en l’espace de 24 heures. Cette fois encore, la salle affiche complet, symbole d’une ascension fulgurante et d’une année marquée par la sortie de GOTY Edition, son EP évolutif pensé comme une extension de son album précédent +99XP.
Ses débuts
De son vrai nom Jorghen Monteiro-Mbombo et né en 2001, Jolagreen23 découvre le rap pendant les confinements quand, avec ses amis, il transforme une maison vide en studio de fortune. « Avec 500 euros chacun, nous avons acheté du matériel assez qualitatif pour commencer à faire de la musique. Je ne savais pas du tout rapper à ce moment-là et, à force de passer derrière le micro, j’ai trouvé mon style », racontait-il au Monde dans un entretien de janvier 2025. Rapidement, ses premiers morceaux circulent en ligne et attirent l’attention des labels. Signé chez Blue Sky en 2023, il enchaîne projets et concerts.
Sa singularité réside dans son rapport aux univers vidéoludiques qu’il intègre jusque dans sa musique. +99XP, sorti en novembre 2024, emprunte son titre aux codes des jeux, symbolisant la progression et la montée en compétences. « Les jeux vidéo m’ont mis dans un monde qui m’a protégé des mauvaises ondes », confiait-il à Harper’s Bazaar en mars. Derrière ces références, ses textes évoquent aussi les réalités sociales, les pressions familiales ou les doutes liés à la notoriété.
En trois ans, il a posé les jalons de son œuvre. Recherche&Destruction (2023) amorce son esthétique et +99XP confirme sa qualité. Avec GOTY Edition, sorti en mars, il pousse plus loin cette logique, avec des morceaux supplémentaires au fil des mois. « C’est mon chouchou, mon projet évolutif que je veux faire grandir en y ajoutant des sons et des exclus », expliquait-il à Harper’s Bazaar.
L’Olympia, symbole d’une consécration
Après avoir marqué les festivals de l’été, de We Love Green à Golden Coast, Jolagreen23 s’apprête à investir l’une des scènes les plus prestigieuses de France. La setlist du 26 septembre reste secrète, mais certains titres semblent incontournables : Fumer le vert, CR7 Man Utd, Smackdown vs Raw2009 ou Guten Tag devraient occuper une place centrale, aux côtés de classiques comme 360TrickShot ou Hellcat ou Camaro.
Le spectacle promet d’aller bien au-delà d’un simple enchaînement de morceaux. Écrans LED, projections, glitchs visuels et transitions devraient transformer l’Olympia en terrain de jeu grandeur nature. Une scénographie qui épouserait parfaitement son identité. La rapidité avec laquelle le concert s’est retrouvé complet confirme, elle, que son univers hybride, entre gaming et rap de rue, résonne auprès d’une génération en quête de nouveaux codes.