Pour la troisième fois en trois ans, la plateforme de streaming revoit ses tarifs à la hausse. Malheureusement, ce qui se passe aux États-Unis est souvent annonciateur de ce qui arrivera chez nous dans les prochains mois.
Alors que le groupe est dans la tourmente après la suspension du show de Jimmy Kimmel (et à son retour quelques jours plus tard), le timing est pour le moins malheureux. Le site spécialisé Variety rapporte que, quelques mois seulement après sa dernière augmentation, Disney+ va une nouvelle fois tirer ses tarifs vers le haut. On fait le point.
Le forfait avec publicités dépasse les 10 $
Certains experts s’accordent à dire qu’il faut désormais s’attendre à ce que les plateformes de streaming (musical ou télévisuel) augmentent leurs prix tous les ans. Une prédiction qui trouve déjà un écho en cette rentrée, avec le groupe Disney qui annonce donc une nouvelle flambée des tarifs.
La formule de base, comprenant la diffusion sur deux écrans en 1080p et avec publicités, passera de 9,99 $ à 11,99 $ dès le 21 octobre 2025. La formule 4K avec quatre écrans, sans pubs, passera, elle, de 15,99 $ à 18,99 $. Ce n’est donc qu’une question de temps avant que Disney+ rattrape son grand rival Netflix, qui propose des formules à plus de 20 $ depuis quelques mois.
Il est cependant à noter qu’aux États-Unis, il n’existe plus de formules n’offrant que Disney+ et ses programmes. Les chaînes et séries Hulu sont également incluses dans un forfait forcément plus onéreux que ce que l’on connaît en France. Au jour où sont écrites ces lignes, l’abonnement Standard avec publicités coûte toujours 5,99 € par mois dans l’Hexagone.
L’explosion des prix des plateformes de streaming
Il faut se souvenir du lancement de Disney+, en 2019 aux États-Unis. Très agressive, la plateforme de Mickey ne proposait alors qu’un seul abonnement : 6,99 $ par mois pour de la 4K sur quatre écrans, sans publicités. Aujourd’hui, non seulement l’abonnement de base, avec publicités, est plus cher, mais il propose du contenu de moins bonne qualité, en Full HD seulement.
Comment expliquer la flambée des prix ? Ces plateformes se lancent avec une tarification très alléchante afin d’attirer un maximum de client·es. Disney arrivait d’ailleurs avec un catalogue extrêmement riche, comprenant Pixar, Marvel et toute la licence Star Wars. Une aubaine, à une époque où Netflix se vendait déjà aux alentours de 15 $. Seulement, Disney (et ses concurrents) rivalisent d’investissements colossaux pour produire des contenus originaux, de plus en plus chers. Des investissements sur lesquels le groupe cherche un retour.
Cette hausse des prix généralisée s’inscrit par ailleurs dans un contexte de chasse aux partages de comptes. Une pratique initiée par Netflix après les années Covid et rapidement adoptée par l’ensemble des acteurs du streaming vidéo. Dans les prochains mois, HBO commencera d’ailleurs à épingler les resquilleurs.