Le 17 septembre marque le retour de Demon Slayer au cinéma. Premier chapitre d’une conclusion en trois temps, ce film de duel et de sang fixe déjà les sacrifices à venir.
Le dénouement de l’adaptation du manga de Koyoharu Gotōge est proche. La forteresse infinie, premier volet de la trilogie finale, sort dans les salles françaises ce 17 septembre. Un film qui nous plonge dans le territoire de Muzan Kibutsuji pour une succession de combats d’une rare intensité. Derrière la virtuosité visuelle, ce long-métrage dévoile plusieurs destins tragiques et marque un tournant pour plusieurs de ses héros.
Attention, cet article révèle des éléments de l’intrigue.
Une forteresse comme piège
Le récit s’ouvre sur l’effondrement du manoir Ubuyashiki à la fin de l’arc de l’Entrainement des piliers (saison 4), piégé pour tuer Muzan. Le maître des démons entraîne alors les pourfendeurs dans son repaire, la Forteresse infinie, dimension cauchemardesque orchestrée par Nakime, la quatrième lune.

Chaque héros se retrouve happé dans un duel à mort – en solo ou en duo – contre une lune supérieure. Trois affrontements dominent le film : Shinobu face à Dôma, Zenitsu contre Kaigaku et le tandem Tanjirō-Giyu est confronté à Akaza.
Shinobu face à Dôma
Le combat du pilier de l’Insecte illustre la cruauté de cette bataille finale. Armée de ses poisons, Shinobu tente de déstabiliser Dôma, la deuxième lune, responsable de la mort de sa grande sœur. Mais l’ennemi neutralise en quelques secondes les toxines.

Dans une ultime tentative, elle se jette sur le démon, se laissant mourir, absorbée par ce dernier, après lui avoir injecté une dose massive de poison. Ce sacrifice prépare le terrain pour sa disciple Kanao, qui assiste impuissante à la scène et comprend que sa mentore a laissé un plan derrière elle.
Zenitsu et Kaigaku
Zenitsu, longtemps perçu comme un ressort comique, trouve enfin sa gravité. Opposé à Kaigaku, ancien élève du souffle de la foudre devenu démon, il porte le poids d’une rancune personnelle. Les deux combattants révèlent l’ampleur de leur technique, mais Zenitsu transcende son héritage : il exécute une forme de souffle qu’il a lui-même créée. Le duel s’achève sur sa victoire, qui venge son grand-père et s’affirme comme digne héritier.

Tanjiro et Giyu contre Akaza
L’apogée du film réside évidemment dans l’affrontement contre Akaza, troisième lune et meurtrier de Kyōjurō Rengoku, ex-pilier du feu. Aux côtés de Giyu, Tanjirō pousse son art du souffle à un seuil inédit, atteignant le « monde invisible », état où son esprit se dépouille de toute animosité.

Décapité, le démon tente encore de muter pour survivre, mais son humanité enfouie ressurgit. Hakuji, l’homme qu’il fut, choisit d’en finir et refuse de se régénérer. Sa disparition résonne comme une rédemption inattendue. Tanjirō et Giyu, victorieux, mais grièvement blessés, s’effondrent.
Des révélations et des zones d’ombre
Le film ne se conclut pas sur une scène post-générique, mais laisse en suspens plusieurs enjeux. Certains piliers n’ont encore livré aucun combat : Mitsuri, Iguro, Sanemi, Muichiro ou encore – et surtout – Inosuke apparaissent brièvement, suggérant que leur combat se fera dans le prochain volet.
En parallèle, la Forteresse elle-même demeure un mystère. Tandis que les héros piégés se battent, une équipe à l’extérieur tente de percer les mécanismes de ce palais. L’objectif est clair : localiser Muzan pour l’exposer à la lumière du jour, unique moyen, selon Kagaya, de se débarrasser du roi des démons.