L’aventurier galactique à la combinaison rouge fait son retour dans un jeu développé par Magic Pockets. Disponible depuis le 26 août sur PC et consoles, The Awakening séduit par son hommage à l’anime des années 1980, malgré quelques imperfections.
Cigare aux lèvres, sourire narquois, bras gauche transformé en canon : Cobra ne semble rien avoir perdu de son panache. Quarante ans après avoir marqué l’animation japonaise, le pirate de l’espace est de retour. Mais cette fois, sous la forme d’un jeu vidéo. Développé par le studio français Magic Pockets et édité par Microids, Space Adventure Cobra : The Awakening sort ce 26 août sur PC, PlayStation 4 et 5, Xbox One, Xbox Series X|S et Nintendo Switch. Les critiques se sont empressés de juger ce retour attendu, partagé entre nostalgie assumée et doutes quant à sa réussite.
Un run & gun façon 90’s
The Awakening reprend les 12 premiers épisodes de l’anime. Sous les traits de Cobra, le joueur traverse une série de niveaux inspirés de l’univers originel : pirates interstellaires, gadgets et planètes. Le jeu mise sur un gameplay classique d’action-plateforme : tirs, esquives, combats de boss et quelques mécaniques plus originales, comme la possibilité de dessiner la trajectoire du rayon Delta pour toucher plusieurs cibles à la fois. Trois modes de difficulté et un mode coopératif avec Lady Armaroid viennent compléter la proposition.

L’accueil chaleureux des fans
Du côté des éloges, plusieurs testeurs insistent sur la fidélité à l’œuvre originale. Level 1 évoque « un véritable hommage, respectueux du matériau de base », soulignant la bande-son jazzy et le doublage français qui « rappelle à s’y méprendre la voix de Jean-Claude Montalban ». OursGamer salue lui aussi le soin accordé aux clins d’œil à l’anime, avec des cinématiques insérées entre les niveaux et un humour intact. Pour ces critiques, The Awakening est un jeu « fait par les fans, pour les fans », capable de faire sourire quiconque a découvert Cobra dans Récré A2.

Mais tout le monde ne partage pas cet enthousiasme. Gamatomic regrette l’absence du doubleur original et déplore que « certains moments-clés de la série se contentent d’extraits animés au lieu de véritables phases de jeu ». Les reproches portent aussi sur la technique : imprécision des sauts, angles de caméra douteux et niveaux jugés frustrants. Le site va jusqu’à parler de « game design surréaliste » pour certains pièges inévitables.
Entre respect et limites
Ces divergences dessinent un portrait nuancé. Pour Level 1, le jeu assume une certaine sévérité et rappelle les classiques du run & gun comme Metal Slug ou Contra. OursGamer, plus mesuré, évoque « une aventure plaisante, accessible et sans prise de tête », bien que parfois un peu lente. Gamatomic insiste sur la répétitivité et le manque d’ambition, estimant que « le genre a bien mieux à offrir en 2025 ».
The Awakening ne semble donc pas être un blockbuster technique. Mais il réussit à restituer l’atmosphère d’une œuvre culte. Les critiques s’accordent au moins sur un point : ce n’est pas un jeu pour tout le monde.