Le film d’horreur est à voir en salles depuis le 20 août 2025 en France. L’Éclaireur revient sur son dénouement et sur ses révélations.
Avec La nuit des clowns, l’archétype du clown tueur est de retour au cinéma dans un film d’horreur rendant hommage aux slashers des années 1980 et 1990 et adapté du livre d’Adam Cesare. Se basant dans la petite ville de Kettle Springs lors de la fête annuelle célébrant la naissance du lieu, La nuit des clowns met en scène plusieurs adolescents – dont Quinn, nouvelle venue et protagoniste du film – pris en chasse par la mascotte de la ville, Frendo le clown. Avec ses nombreuses mises à mort et son ambiance inspirée de Ça, de Stephen King, La nuit des clowns pourrait bien faire sensation au cinéma.
Mais qui se cache derrière l’identité de Frendo ? Attention, les lignes suivantes divulgâchent plusieurs éléments de La nuit des clowns.
Comment se termine le film ?
La grande surprise dans La nuit des clowns est de réaliser qu’il n’y a pas qu’un seul clown tueur, mais plusieurs. Les personnages font face à de nombreux Frendo, armés de tronçonneuses et de fourches, tous habillés de la même façon.
Au fur et à mesure que l’intrigue se dévoile, les adolescents comprennent la triste vérité : plusieurs adultes de Kettle Springs sont derrière les masques de Frendo, dont le maire de la ville (et père de l’un des adolescents chassés) et le shérif local.

Les habitants de la ville, majoritairement complices, en veulent à la nouvelle génération de ne pas respecter les traditions de Kettle Spring et de s’en moquer. Sous l’impulsion du maire, les adultes décident d’éliminer les jeunes gens qui ne rentrent pas dans le moule, afin de protéger « un mode de vie américain » largement menacé depuis plusieurs décennies.
Les protagonistes comprennent alors que Kettle Spring a une longue histoire macabre et que les habitants tuent toute personne ne correspondant pas à leur image : les sans-abris dans les années 1960, les hippies dans les années 1970, les minorités des années 1980 et 1990… Si le maire Arthur Hill (interprété par Kevin Durand) est la tête pensante du groupe, il n’y a donc pas qu’un seul Frendo le clown, mais plusieurs.
Un propos sur le conservatisme ?
Au-delà de l’aspect slasher décomplexé – qui dit plusieurs clowns, dit plusieurs meurtres de clowns également, les adolescents ne se laissant pas faire –, La nuit des clowns développe un propos autour du conservatisme américain. La ville de Kettle Spring semble figée dans le temps et fait état des valeurs américaines prônées par les pères fondateurs des États-Unis et de la petite bourgade, refusant toute idée de changement.

Poussant l’idée plus loin, le film fait de Frendo le clown le symbole d’un conservatisme à l’excès, cherchant à justifier les nombreux meurtres par la sacro-sainte tradition. Un propos politique, qui permet à La nuit des clowns de se distinguer légèrement des autres slashers du genre.