Après avoir enflammé le Stade de France le 9 août, le groupe culte de hard rock fera un second round ce 13 août. Après l’Écosse, la tournée mondiale se bouclera en Australie avec, en toile de fond, les rumeurs d’un dernier voyage.
Samedi dernier, le Stade de France a vibré sous les décharges de riffs et de décibels d’AC/DC. Angus Young, toujours en uniforme d’écolier, a sillonné la scène comme un diable en cravate, aux côtés de Brian Johnson, vissé à son micro. Deux heures de tubes taillés pour les stades – Highway to Hell, Back in Black, Thunderstruck – ont galvanisé une foule multigénérationnelle. « Un véritable mur du son », juge Philippe Lageat (rédacteur en chef du magazine spécialisée Rock Hard) dans Le Parisien, qui loue un Johnson « plus en voix » qu’en 2024.
Le groupe revient ce mercredi 13 août pour une seconde salve. Un luxe rare : deux pleins à guichets fermés dans la même enceinte. Mais cette double étape parisienne nourrit aussi une question qui hante les fans : et si la Power Up Tour était le dernier tour de piste ?
Les signaux faibles
« Je pense que cette année, il y a un vrai risque… Autant, je pourrais voir Angus Young encore tourner, autant je ne crois pas que Brian Johnson en soit capable, ni ne le souhaite », confie Lageat. L’âge des musiciens alimente les rumeurs : Johnson a 77 ans, Angus Young 70, Stevie Young 68, tandis que Matt Laug (57 ans) et Chris Chaney (55 ans) assurent le sang neuf.
L’été dernier, The Guardian s’interrogeait déjà sur « ce qui pourrait être la dernière tournée mondiale du groupe », décrivant « la voix effilochée » de Johnson, sans pour autant perdre de sa superbe. La critique soulignait alors la puissance émotionnelle d’un spectacle que le temps n’a pas réussi à émousser.
Un héritage colossal
Avec plus de cinq décennies d’existence, AC/DC compte à ce jour 18 albums, 200 millions d’exemplaires vendus et une histoire jalonnée de drames – la mort de Bon Scott en 1980 et celle de Malcolm Young en 2017. L’arrivée de Brian Johnson en 1980 a donné naissance à Back in Black, deuxième album le plus vendu au monde. De quoi cimenter la légende.
Après Édimbourg le 21 août, le groupe traversera la planète pour fouler à nouveau la scène australienne. Si ce retour sur la terre natale devait être le dernier, il scellerait l’adieu d’un nom qui, depuis un demi-siècle, n’a jamais quitté le sommet.