C’est l’une des séries françaises les plus prometteuses de cet été. Pilotée par Nils-Antoine Sambuc (derrière la très attendue Belphégor) et portée par Isabelle Adjani, Soleil noir pourrait rapidement s’imposer dans le Top 10 de Netflix.
Avant même son lancement le 9 juillet, Soleil noir brillait déjà sur Netflix. En effet, la mini-série française en six épisodes marque le retour (très attendu) d’Isabelle Adjani sur le petit écran. Pilotée par Nils-Antoine Sambuc (aux manettes de la prochaine Belphégor), cette dernière est portée par un casting prometteur. On retrouve des visages familiers, dont Ava Baya (Une amie dévouée), Thibault de Montalembert (Franklin), Guillaume Gouix (Braqueurs), Simon Ehrlacher (Escort Boys), Claire Romain (Cat’s Eyes) et Juliette Plumecocq-Mech (Vortex).
L’œuvre s’intéresse à l’histoire d’Alba, une jeune mère célibataire en fuite qui tente de refaire sa vie avec son fils, dans un prestigieux domaine floricole en Provence. « Mais quand le patriarche à la tête de l’exploitation meurt mystérieusement, elle devient la principale suspecte, détaille le synopsis. Alors que les accusations contre elle s’accumulent, elle fait une découverte inimaginable : c’est à elle que le patron a légué son domaine. Elle apprend alors qu’elle est intimement liée à cette richissime dynastie. » Cette production pleine de promesses est-elle à la hauteur de ses ambitions ? Les critiques ont tranché.
Un scénario qui manque de subtilité
Pour la journaliste du site Elle, ça ne fait aucun doute : Soleil noir « a tout pour retenir votre attention » et s’inscrit dans la lignée des séries qui rythmaient nos étés au début des années 2000, comme Dolmen et Zodiaque. Le média salue une « intrigue bien chiadée » qui coche toutes les cases du cahier des charges : un meurtre comme détonateur, un drame familial au sein d’une riche fratrie, des secrets, des non-dits et l’arrivée d’un élément perturbateur, Alba, qui vient « mettre un coup de pied dans la fourmilière ».

La plupart des critiques s’accordent sur l’efficacité redoutable de la narration, mais regrettent néanmoins son manque de finesse. Le Dauphiné Libéré concède que « les ficelles sont parfois grosses », mais y voit une source de plaisir. Le quotidien régional loue une production qui « ne traîne jamais les pieds » et confie son « plaisir quasi-immédiat à voir les personnages passer du statut de héros à celui de vilain (ou l’inverse) ».
Un point de vue partagé par Télé Loisirs, qui affirme que les scénaristes se servent justement de ces « ficelles un peu trop grosses » pour « s’en joue[r] [et] les renverser en un thriller quasi ubuesque, où la satire n’est jamais loin ».

Cette mécanique, qui transforme la Provence en Cluedo géant, semble être le principal atout de la série. La critique de Elle l’admet avec un certain plaisir : « On soupçonne tout le monde […] jusqu’à l’épisode final. Enfant caché, revanche et relations toxiques : que demander de plus ? Ah si, l’esthétique provençale en guise de décor, période estivale oblige. »
Le règne d’Isabelle Adjani
Si le manque de subtilité du scénario divise certains spécialistes, le casting, lui, fait l’unanimité – et en particulier une certaine Isabelle Adjani. Le Dauphiné Libéré l’affirme : « C’est elle qui tire son épingle du jeu ». Le journal la trouve « génialement détestable, prenant un plaisir quasi-enfantin à évoluer dans ce nid de vipères ».
Une analyse partagée par Le Figaro Magazine, qui note que « chacune de ses apparitions résonne avec un tragicomique existentiel dont le scénariste Nils-Antoine Sambuc semble avoir cerné le côté jubilatoire ». Télé Loisirs abonde, plaçant l’actrice, aux côtés de Guillaume Gouix, en tête d’un « casting de qualité » qui porte ce « panier de crabes meurtrier qui se dévore avec délice ».

Ces premiers avis sont unanimes : Soleil noir est un divertissement très réussi. Au point de devenir le feuilleton phare de cet été ? Le Figaro Magazine émet quelques réserves. Le magazine estime que cette série « n’est pas une révélation », mais qu’elle « présente [néanmoins] les qualités d’une saga distrayante ». De son côté, Le Dauphiné Libéré affirme que la nouvelle production de Netflix est une « lettre d’amour aux feuilletons » et un « plaisir coupable » parfaitement assumé. Ce guilty pleasure a donc toutes ses chances de se hisser dans le très sélect classement des programmes les plus visionnés de la plateforme.