Seize ans après leur implosion sur scène, les frères Gallagher enterrent la hache de guerre. Ce 4 juillet à Cardiff, Oasis signe son grand retour devant un public en liesse.
Elle s’annonce comme l’une des tournées les plus historiques de la décennie. Après 16 années de conflit, les frères Liam et Noel Gallagher vont de nouveau se retrouver côte à côte sur scène, l’un au micro, l’autre à la guitare, reformant l’un des groupes britanniques les plus iconiques de l’histoire du rock : Oasis.
Ce 4 juillet, à Cardiff, ils donneront le premier concert d’Oasis Live ’25. Cet été, ce sont 1,4 million de Britanniques, d’Irlandais et de fans venus de tout l’archipel qui redécouvriront un répertoire légendaire, porté par l’album mythique Morning Glory? qui fête cette année ses 30 ans.
Un événement générationnel
De fait, ce come-back cristallise toutes les attentes : il ravive les souvenirs d’une époque britpop triomphante tout en attirant une nouvelle génération curieuse de vivre, en direct, l’énergie de morceaux devenus des hymnes mondiaux.
Après Cardiff, les Gallagher enchaîneront avec des concerts dans les plus grandes villes du Royaume-Uni, dont Londres (Wembley), Manchester, Édimbourg et Belfast, avant de s’envoler vers l’Amérique du Nord, l’Australie et l’Amérique latine. Le reste de l’Europe devra encore attendre 2026 – on l’espère – pour pouvoir profiter de ces retrouvailles en direct.
Une setlist attendue comme une célébration
La ferveur est à la hauteur du mythe. Pas moins de 14 millions de personnes se sont inscrites pour tenter d’obtenir un billet lors de la prévente. Sur les réseaux, les pronostics vont bon train : quel sera le premier morceau ? Faut-il s’attendre à des surprises ? En marge des répétitions à Cardiff, plusieurs titres ont filtré, créant l’événement avant même l’ouverture des portes. Des fans ont rapporté avoir entendu des extraits de Some Might Say, Cigarettes & Alcohol ou encore F**in’ In The Bushes*.
Une chose est – presque – sûre : la setlist devrait faire la part belle aux classiques du groupe. Plusieurs morceaux ont même été confirmés par Liam Gallagher, dont Hello – pourtant controversée en raison de la présence d’un sample du morceau Hello, Hello, I’m Back Again de Gary Glitter, figure des années 1970 condamnée pour crimes pédophiles.
Mais surtout, les fans devraient retrouver les piliers du répertoire : Rock ‘n’ Roll Star, Supersonic, Slide Away, Whatever, sans oublier les intemporels Don’t Look Back In Anger, Champagne Supernova et l’incontournable Wonderwall. Des titres moins connus comme Fade Away, Bring It On Down ou The Masterplan pourraient également faire leur apparition dans un show de 18 à 20 morceaux.
The Verve, jamais très loin
Il faudra toutefois attendre la première nuit de concert pour savoir sur quels morceaux les choix du groupe se sont portés. Côté invités, plusieurs rumeurs rapportées par Sound of Brit ont évoqué la venue de Richard Ashcroft, le leader de The Verve, avec qui les frères Gallagher partagent une relation artistique étroite depuis les années 1990, à l’occasion de la tournée en Irlande et en Angleterre.
Concernant les premières parties, le groupe britpop Cast, derrière les titres Walkaway, Flying ou Sandstorm, Top 10 au Royaume-Uni, aurait été invité par le groupe rapporte Purecharts. Si certains fans avaient manifesté leur déception de ne pas voir des formations plus contemporaines en première partie de la tournée, Liam Gallagher a répondu aux critiques sur X teasant ce qui pourrait attendre le public : « À tous ceux qui chouinent en disant qu’on ne met pas en avant de jeunes groupes en première partie, sachez qu’il y a du lourd dans ce jeu et j’ai peur que 99 % d’entre vous soient complètement à côté de la plaque. »
Des retrouvailles tant espérées
Formé en 1991 dans la banlieue de Manchester, Oasis s’est rapidement imposé comme le porte-étendard de la britpop, rivalisant avec Blur et fasciné par les Beatles. L’alchimie explosive entre Liam, voix éraillée, et Noel, compositeur perfectionniste, a forgé l’identité du groupe autant que ses tensions internes. Leur séparation en 2009 à Rock en Seine semblait définitive. Il aura fallu 16 années, une promesse de 40 millions de livres chacun et une nostalgie planétaire pour les réunir.
