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Dope Girls, la série inspirée de la sulfureuse reine des nuits londonienne

20 mars 2025
Par Sarah Dupont
“Dope Girls”, le 20 mars sur MyCanal.
“Dope Girls”, le 20 mars sur MyCanal. ©Kevin Baker/Bad Wolf/Sony Pictures Television

Plongée dans le Londres de l’après-guerre, Dope Girls explore l’ascension d’une femme dans l’univers sulfureux des clubs clandestins. Cette nouvelle série Canal+ s’inspire librement du destin fascinant de Kate Meyrick, figure incontournable des nuits londoniennes des années 1920.

Londres, 1918. Dans une capitale marquée par la guerre, un autre combat se joue dans l’ombre : celui des femmes cherchant à s’émanciper. C’est dans ce contexte que s’ouvre Dope Girls, la nouvelle série de Canal+ diffusée dès ce 20 mars. En six épisodes, elle suit l’ascension de Kate Galloway, une veuve sans ressources qui décide de bâtir son propre empire dans l’univers des clubs clandestins de Soho.

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Julianne Nicholson incarne ce personnage de fiction directement inspiré d’une figure bien réelle : Kate Meyrick, femme d’affaires redoutable et véritable reine de la nuit. Si la série prend des libertés, elle s’attache à restituer l’atmosphère électrique et les soirées fastueuses qui côtoyaient descentes de police, corruption et crime organisé.

Portrait d’une femme qui a marqué l’Histoire

Au fil des épisodes, l’œuvre dessine le parcours mouvementé de la protagoniste, entre rivalités, trahisons et luttes de pouvoir. Elle met également en scène Violet Davies (incarnée par Eliza Scanlen), une jeune policière infiltrée dans ce milieu interlope.

Eliza Scanlen dans Dope Girls.©BBC/Bad Wolf/Kevin Baker

Si Dope Girls s’inscrit dans la fiction, son point de départ repose donc sur une histoire bien réelle : celle de Kate Meyrick, une femme qui, en défiant les lois et les conventions, a marqué à jamais l’histoire de la capitale anglaise.

Reine de la nuit

Née en 1875, Kate Meyrick n’était pas destinée à régner sur les nuits londoniennes. Mère de huit enfants et épouse d’un médecin, elle mène une vie conventionnelle avant de se retrouver seule et sans ressources en 1918.

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Pour survivre, elle répond à une annonce cherchant un partenaire pour organiser des thés dansants. Cet engagement marque le début d’une ascension fulgurante : en quelques années, elle fonde plusieurs clubs, dont le légendaire « 43 Club », devenu l’un des lieux les plus prisés de Londres.

Véritable femme d’affaires, Meyrick joue au chat et à la souris avec la police, rouvrant un nouveau club dès qu’un autre est fermé. Mais sa témérité a un prix : elle passe au total plus de trois ans en prison pour infractions aux lois sur l’alcool et corruption de policiers. Malgré ces revers, elle continue d’exercer son influence, offrant une éducation prestigieuse à ses enfants dont plusieurs épousent des membres de l’aristocratie. Elle meurt en 1933, affaiblie par ses années de détention.

Fidélité historique et réinterprétation fictionnelle

Si Dope Girls reprend les bases de son histoire, la série ne se veut pour autant pas une reconstitution fidèle. Les créateurs, Polly Stenham et Alex Warren, ont choisi de transposer son parcours en intégrant des éléments de fiction. Kate Meyrick devient Kate Galloway : son parcours diverge, notamment à travers sa relation conflictuelle avec ses filles et son implication plus marquée dans la criminalité organisée.

Julianne Nicholson et Umi Myers dans Dope Girls.©BBC/Bad Wolf/Kevin Baker

« Nous ne voulions pas être strictement fidèles à la période, ajoute Sophie Canale, costumière de la série dans une interview. La beauté de Dope Girls, c’est que vous avez différents mondes : le monde quotidien célébrant la fin de la guerre, et le milieu bohème souterrain de Soho – le ventre passionné de Londres. » 

Cette hybridation entre fiction et réalité permet à la série d’explorer de grands thèmes : lutte des femmes pour l’indépendance, essor du crime organisé… Dope Girls se réapproprie ainsi un mythe et le façonne à sa manière.

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