Le nouveau long-métrage avec Guillaume Canet plonge le spectateur dans le quotidien d’une brigade du GIGN.
Avec Ad vitam, Netflix continue de proposer des thrillers et films d’action à la française, après notamment Sous la Seine, sorti l’été dernier ou AKA, en 2023, véritable carton international.
Dans ce nouveau thriller réalisé par Rodolphe Lauga et attendu ce 10 janvier sur la plateforme, un homme d’apparence ordinaire et sa femme enceinte sont violemment attaqués chez eux avant que cette dernière ne soit kidnappée. Une course contre-la-montre s’installe alors que le passé refait surface.
Ad vitam est à la fois un thriller, un film d’action et un film sous forme de tranches de vie qui dépeint le quotidien d’une brigade du GIGN. Parvenant à un équilibre subtil et efficace entre ses trois genres, le long-métrage est construit en partant d’un mystère et d’une situation nébuleuse pour le spectateur, avant que toutes les parts d’ombre ne soient révélées et que l’ensemble prenne sens. Si le mystère et son dénouement peuvent sembler légérement forcés, toute la puissance du film réside, en réalité, dans les moments qui le précédent. Lorsque le film raconte la vie de ses personnages « avant », Ad vitam est d’une grande efficacité.
Franck, ancien membre du GIGN, fait la rencontre de Léo, sa partenaire au sein d’une brigade essentiellement composée d’hommes. Entre les entrainements intensifs, les moments plus anodins de vie courante et les missions plus ou moins dangereuses, Ad vitam dépeint le quotidien d’une brigade (et son alchimie) avec un ton naturel et authentique. Les relations et les interactions entre les personnages font vraies et crédibles, créant de fait un attachement pour les protagonistes avant le point de bascule.
Guillaume Canet très convaincant
Car Ad vitam est bien un thriller et un film d’action qui oblige Franck (Guillaume Canet) à tout faire pour sauver sa femme enceinte, Léo (Stéphane Caillard). Si les motivations et les raisons de chacun sont à découvrir sur le moment et devant le film— avec une simplicité narrative qui permet au long-métrage d’éviter certains écueils du genre —, la part d’action est particulièrement poussée avec des scènes de combat efficaces, des courses poursuites (très) variées et une réalisation suffisamment limpide et précise pour suivre et apprécier le tout.
Guillaume Canet (Ne le dis à personne, Les petits mouchoirs) s’empare d’un rôle très physique avec succès (après s’être véritablement préparé avec des forces spéciales), tout comme ses partenaires de jeu, Stéphane Caillard et Nassim Lyes.
Efficace en allant directement à l’essentiel, Ad vitam prend aussi le temps de développer les traumas de ses différents personnages en insistant sur la quête de rédemption de chacun et sur la notion de justice.
Le film évoque aussi la difficulté et la complexité des métiers au sein du GIGN, avec la peur constante de disparaitre et de laisser ses proches seuls.
Tout en gardant une certaine retenue pour faire vivre ses personnages, Ad vitam demeure un bon film d’action. Si l’aspect politique et les motivations de certains antagonistes clichés sont de trop, l’ensemble ne cherche pas à faire un « John Wick à la française » imbattable.
Au contraire, le film insiste sur la notion d’erreur (humaine ou de circonstances) et des conséquences touchantes qu’elle peut avoir, même au sein d’une brigade sur-entrainée et prête à tout comme le GIGN.
Ad vitam, de Rodolphe Lauga, avec Guillaume Canet, Stéphane Caillard et Nassim Lyes, 1h35, sur Netflix le 10 janvier 2025.