Dans une plainte révélée par le New York Times, Blake Lively accuse Justin Baldoni et son équipe d’avoir orchestré une campagne de dénigrement à son encontre, tout en dénonçant des comportements inappropriés sur le tournage de Jamais Plus – It Ends With Us
Blake Lively, star du film Jamais Plus (It Ends With Us), a porté plainte le 20 décembre contre Justin Baldoni, réalisateur et co-acteur du drame adapté du roman de Colleen Hoover. Elle l’accuse de harcèlement sexuel sur le tournage et de représailles sous forme d’une campagne de dénigrement massive visant à ruiner sa réputation. Une affaire qui, révélée par le New York Times, pourrait éclairer une nouvelle fois les dérives des relations publiques et des rapports de pouvoir dans l’industrie du cinéma américain.
Des comportements toxiques sur le plateau
Dans sa plainte déposée en Californie, Blake Lively décrit un environnement de tournage qu’elle qualifie de toxique. Justin Baldoni aurait improvisé des baisers non consentis, posé des questions intrusives sur sa vie sexuelle et ses croyances religieuses, et fait des commentaires déplacés sur son poids après son quatrième accouchement.
Le producteur Jamey Heath est également accusé d’être entré dans la loge de l’actrice sans autorisation et d’avoir montré une vidéo de sa femme nue. Face à ces comportements, Lively aurait demandé dès novembre 2023 des mesures de protection, notamment l’intervention d’un coordinateur d’intimité et l’interdiction d’ajouter des scènes de sexe non prévues au scénario. Ces requêtes auraient été acceptées après une réunion houleuse en janvier 2024, mais les tensions n’ont jamais vraiment diminué sur le plateau.
Une campagne de dénigrement orchestrée
Blake Lively accuse également Justin Baldoni et le studio Wayfarer, qu’il a cofondé, d’avoir planifié une campagne pour détruire sa crédibilité. Selon des milliers de mails et de SMS obtenus par assignation judiciaire, l’équipe de Baldoni aurait mis en place une stratégie méthodique pour ternir l’image de l’actrice dans les médias et sur les réseaux sociaux. « L’équipe Baldoni/Wayfarer a créé, diffusé et renforcé des contenus destinés à éviscérer la crédibilité de Mme Lively », précise la plainte, relayée par le New York Times.
En réponse, Bryan Freedman, avocat de Justin Baldoni, a fermement rejeté ces accusations, les qualifiant de « fausses, scandaleuses et intentionnellement salaces ». Selon lui, cette plainte serait « une tentative désespérée [de Blake Lively] pour réparer sa mauvaise réputation liée à ses actions et déclarations durant la promotion du film ». Freedman soutient également que les communicants engagés par Wayfarer l’ont été pour répondre aux « multiples demandes et menaces formulées par Mme Lively » pendant la production.
Une promotion sous tension
L’absence remarquée de Blake Lively et Justin Baldoni ensemble lors de la promotion de Jamais plus avait déjà suscité des interrogations. Selon le New York Times, Lively, l’auteure Colleen Hoover et d’autres acteurs avaient refusé d’apparaître aux côtés de Baldoni, renforçant l’idée de tensions en coulisses.
Le film avait pourtant tout pour réussir. Adapté d’un roman acclamé, il raconte l’histoire de Lily Bloom, une femme confrontée à des violences conjugales dans une relation complexe. Malgré des critiques sur sa prétendue « romantisation » du sujet, Jamais plus a récolté plus de 350 millions de dollars au box-office mondial.
Une industrie en quête de transformation
Dans un communiqué au New York Times, Blake Lively a exprimé son souhait de briser le silence : « J’espère que mon action en justice contribuera à lever le voile sur ces sinistres tactiques de représailles visant à nuire aux personnes qui dénoncent des comportements répréhensibles. » Une affaire qui n’est pas sans rappeler les dynamiques médiatiques et les déséquilibres de pouvoir révélés lors du procès Depp-Heard, où la réputation d’Amber Heard avait été méthodiquement détruite.