Déjà en sursis, Skype reçoit le dernier clou dans son cercueil avec la disparition des crédits et numéros de téléphone.
Ultrapopulaire à la fin des années 2000, la plateforme d’appels par Internet acquise par Microsoft en 2011 vit peut-être ses dernières heures. Largement délaissée au profit de messageries instantanées comme WhatsApp ou, dans un contexte professionnel, par Zoom ou Teams, l’application nécessite désormais un abonnement pour continuer d’utiliser certaines de ses fonctionnalités phares.
Microsoft met un terme aux crédits d’appel sur Skype
Outre le fait de pouvoir discuter avec d’autres utilisateurs de la plateforme, Skype permet également de passer des appels à l’international à moindre coût grâce à l’achat de crédits – un peu à la manière d’une cabine téléphonique 2.0. Une époque désormais révolue, rapporte The Verge.
En clair : pour continuer à utiliser Skype, il faudra désormais se tourner vers une formule par abonnement. Des offres qui sont déjà en ligne et consultables sur la page dédiée du site internet de la marque. Comptez par exemple 3,60 € par mois pour joindre un numéro aux États-Unis (dans la limite de 2 000 minutes par mois, 0,18 cts par minute au-delà).
Microsoft précise à The Verge que les crédits et numéros de téléphone Skype déjà acquis peuvent toujours être utilisés, mais qu’il n’est plus possible d’en acquérir de nouveaux.
Des fonctions basiques toujours gratuites
Les changements opérés par Microsoft ne concernent que les appels « téléphoniques ». Il reste évidemment possible d’utiliser Skype comme une messagerie instantanée et même d’organiser des visioconférences et des appels vocaux avec d’autres utilisateurs et utilisatrices de la plateforme. Toutefois, on l’a dit, la plupart des internautes se sont depuis longtemps rabattus sur d’autres applications plus modernes, aux fonctionnalités enrichies.
En effet, on ne prête pas à Skype un très grand avenir. Outre ce rebondissement tarifaire, l’application a récemment été privée de certaines fonctionnalités IA (de la génération d’images, notamment), qui auraient pourtant pu lui maintenir la tête hors de l’eau un peu plus longtemps.
Délaissée par Microsoft, la marque Skype a en effet « raté son moment Zoom », comme l’écrit encore The Verge dans un autre article, prenant en référence l’incroyable popularité de l’application concurrente, notamment pendant le gros de la pandémie de Covid-19. Par ailleurs, Skype apparaît désormais redondante dans le catalogue de produits de Microsoft, surtout après la sortie d’une version personnelle et gratuite de Teams.