Le compositeur Victor Le Masne dévoile ce 18 décembre l’album réunissant les morceaux emblématiques de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris. 18 titres pour raviver l’émotion, entre envolées symphoniques et audaces contemporaines.
Quatre mois après avoir illuminé la Seine et envoûté des millions de spectateurs à travers le monde, les mélodies de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris s’apprêtent à renaître. Ce mercredi 18 décembre, l’album Music From the Opening of the Olympic Games Paris 2024, signé Victor Le Masne, sera disponible sur les plateformes de streaming et en format physique. Une promesse d’évasion musicale, portée par 18 compositions originales.
Une fresque musicale audacieuse
Placer la musique au cœur des Jeux olympiques relevait du pari. Un défi finalement relevé par Victor Le Masne, qui a livré une œuvre dense, plurielle et intemporelle. Connu pour ses talents de compositeur et de producteur, il a fusionné sonorités électroniques et envolées symphoniques pour narrer, en musique, les tableaux majestueux qui avaient défilé sur une Seine transformée en scène, le 26 juillet dernier. Une performance marquée par une pluie tenace, mais magnifiée par la puissance des orchestrations.
L’album réunit donc 18 titres, chacun associé à un moment clé de la cérémonie. Parmi eux, SynchroniCity, hommage orchestral aux bâtisseurs de Notre-Dame de Paris ; Higher, une montée en tension accompagnant l’arrivée mystérieuse de la cavalière sur le fleuve, et Infinite (Reveal of the Rings), morceau électrisant, soulignant l’apparition des anneaux olympiques sur la Tour Eiffel.
Une œuvre collective de grande envergure
À ces moments s’ajoutent aussi Horizon, une envolée lyrique accompagnant l’ascension des danseurs sur les façades des bâtiments parisiens, Pulse, un crescendo rythmique marquant le défilé des athlètes sur la Seine, et Eclipse, une pièce solennelle illuminant la scène d’un ballet aquatique.
Le projet, fruit de deux années de travail, a nécessité la collaboration de plus de 600 musiciens. De l’Orchestre National de France dirigé par Barbara Dragan au Chœur de Radio France, en passant par les Percussions de Strasbourg et l’Ensemble Intercontemporain, chaque formation a contribué à donner vie à cette fresque sonore. Victor Le Masne, maître d’orchestre de ce vaste ensemble, a su marier le souffle des grandes traditions symphoniques à une modernité rythmique audacieuse.
Musique et polémiques
Outre ces compositions musicales, la cérémonie a été marquée par des moments saisissants, éclatants de modernité et parfois teintés de polémique. L’interprétation vibrante de Ah ! Ça ira ! par Gojira et la mezzo-soprano Marina Viotti a ainsi enflammé la capitale, mêlant héritage révolutionnaire et intensité contemporaine, une performance saluée jusqu’aux Grammy Awards, malgré les débats suscités par l’évocation symbolique de la tête de Marie-Antoinette.
La soirée a également brillé par des contrastes saisissants. Aya Nakamura, entourée de la Garde républicaine sur le pont Alexandre III, a offert un dialogue inattendu entre tradition et modernité, suscitant autant d’enthousiasme que de critiques. Quant à Philippe Katerine, peint en bleu et incarnant un Dionysos facétieux lors d’un banquet débridé, il a étonné par son audace, véritable éclat de génie créatif – qualifié d’irrévérence par certains.