Après quelques semaines de rodage pendant lesquelles le dernier outil d’OpenAI était réservé aux abonnés payants, ChatGPT Search saute dans le grand bain.
On en connaît un qui doit grincer des dents. Alors que plus d’un milliard de messages sont échangés chaque jour avec ChatGPT, Google ne doit pas voir d’un très bon œil l’arrivée d’un concurrent aussi redoutable sur un marché où il fait figure d’autorité. Heureusement pour lui, Google a plus d’un tour dans son sac pour développer l’IA dans la recherche en ligne.
SearchGPT gratuit pour tous
Lancé il y a quelques semaines, ChatGPT Search (ou SearchGPT) est un nouvel outil directement intégré à l’interface de ChatGPT, qui permet de lancer des recherches sur le Web.
À la manière des autres moteurs de recherche IA comme ceux d’Arc ou de Perplexity, SearchGPT scrute le Web pour trouver les réponses les plus pertinentes à vos interrogations et vous les présente sous une forme conversationnelle, encourageant la discussion. Les sources sont systématiquement citées – même si les dernières semaines ont prouvé que ChatGPT Search n’était pas du tout fiable pour les sujets d’actualité.
À compter d’aujourd’hui, tous les utilisateurs et toutes les utilisatrices de ChatGPT peuvent utiliser ChatGPT Search sans avoir à souscrire un abonnement. Un compte gratuit suffit. Par contre, la version sans connexion de l’IA ne propose pas encore cette fonction.
L’IA va-t-elle révolutionner la recherche en ligne ?
On écrivait plus haut qu’environ un milliard de messages sont échangés chaque jour avec ChatGPT. Un chiffre d’autant plus impressionnant quand on le compare au nombre de requêtes émises quotidiennement sur Google : 8,5 milliards. Évidemment, le géant du Web reste largement devant… mais ce serait vite oublier qu’OpenAI était inconnu du grand public il y a encore trois ans, alors que la simple évocation d’un outil baptisé « ChatGPT » provoquait un simple rire gêné.
Les choses ont beaucoup changé depuis et la recherche en ligne est l’un des principaux axes de développement de l’intelligence artificielle à destination du grand public. Google ne se repose pas sur ses lauriers et veut bientôt permettre à son IA, nom de code Mariner, de naviguer à notre place pour effectuer des actions précises (comme des achats, des réservations et bien d’autres choses).
Même chose du côté de The Browser Company. Les créateurs de l’ambitieux Arc ont fait le choix d’abandonner ce dernier pour se concentrer sur le développement de Dia, un navigateur 100 % IA qui fait tout, ou presque, à notre place.
Si l’on peut se réjouir d’un avenir où les réponses à nos questions nous seront données plus rapidement et présentées de façon à mieux les comprendre, il ne faudrait pas oublier que l’économie des sites web que nous consultons chaque jour repose en grande partie sur leur fréquentation. Si personne ne se rend plus sur les sites pour leur préférer des résumés par IA, c’est tout un écosystème qui risque de s’effondrer… et de tirer les résultats du Web vers le bas. Car quand une IA ne sait pas, elle invente.