Astro Bot, Black Myth : Wukong… Retour sur une soirée mémorable qui a célébré l’excellence et l’innovation vidéoludiques.
Jeudi 12 décembre, Los Angeles était le théâtre d’un événement incontournable : les Game Awards, cérémonie qui célèbre chaque année le meilleur de l’industrie vidéoludique. Dans le cadre prestigieux du Peacock Theater, cette soirée, marquée par des annonces spectaculaires et des hommages poignants, a vu le couronnement d’Astro Bot, le dernier bijou du studio Team Asobi, désigné comme jeu de l’année.
Astro Bot : un triomphe mérité
Développé par la Team Asobi sous la direction de Nicolas Doucet, Astro Bot a conquis critiques et joueurs depuis sa sortie en septembre. Véritable ode à l’univers PlayStation, ce jeu de plateforme a su marier nostalgie et innovation pour offrir une expérience ludique exceptionnelle.
En décrochant le titre convoité de jeu de l’année, ainsi que les prix de la meilleure réalisation, du meilleur jeu d’action-aventure et du meilleur jeu familial, Astro Bot s’impose comme une œuvre majeure de la décennie. Lors de son discours de remerciement, Nicolas Doucet a salué la générosité et la passion de son équipe, rappelant leur volonté de placer l’utilisateur au centre de leur création. « Nous avons la chance d’être potentiellement le premier jeu entre les mains de jeunes joueurs, a-t-il déclaré. Cela nous oblige à une immense responsabilité et beaucoup de générosité. »
Des annonces marquantes et des surprises
Cette soirée n’a pas été uniquement marquée par le triomphe de la Team Asobi. Les Game Awards ont également révélé des annonces de grande envergure, à commencer par la présentation d’Intergalactic, le prochain jeu ambitieux de Naughty Dog – réalisateur de The Last of Us –, qui promet une plongée dans un univers de science-fiction spectaculaire. Josef Fares, créateur du succès mondial It Takes Two, a quant à lui surpris l’audience en dévoilant Split Fiction, une œuvre décrite comme un mélange audacieux entre fantastique et science-fiction.
Les autres grands gagnants de la soirée
Parmi les autres grands gagnants de la soirée, Metaphor : ReFantazio, le nouveau RPG signé Katsura Hashino, créateur de Persona, s’est distingué par sa profondeur narrative et son esthétique soignée, remportant les prix de la meilleure narration et de la meilleure direction artistique. Balatro, un jeu de poker au concept novateur porté par des streamers populaires, a également tiré son épingle du jeu en étant couronné meilleur jeu indépendant et meilleur jeu mobile.
De son côté, Black Myth : Wukong a remporté la palme du public. Ce jeu d’action-aventure, inspiré des mythes chinois et développé par Game Science, a marqué les esprits par son esthétique spectaculaire et ses combats épiques, confirmant son statut de phénomène mondial dès son lancement.
Un secteur en crise
Malgré l’euphorie de la soirée, Geoff Keighley, animateur emblématique de la cérémonie, n’a pas manqué d’évoquer les défis actuels de l’industrie. Il a rappelé la vague de licenciements qui a touché plus de 34 000 professionnels ces trois dernières années, soulignant les conséquences humaines de cette crise.
Un moment particulièrement émouvant a marqué la cérémonie lorsque le prix Game Changer (« celui qui change la donne ») a été attribué à Amir Satvat, influenceur et défenseur des créateurs, pour son soutien indéfectible aux développeurs touchés.