Entre humour corrosif et tendresse désarmante, Iris pourrait s’imposer comme l’une des pépites télévisuelles de cette année. Portée par une Doria Tillier en état de grâce, cette comédie encensée par la critique est à ne surtout pas manquer.
Doria Tillier s’aventure sur un nouveau terrain avec Iris, une mini-série diffusée dès le 25 novembre sur Canal+ et disponible en intégralité sur MyCanal. Créée, écrite et réalisée par l’actrice française, cette comédie de six épisodes propose une immersion dans la vie tumultueuse d’une héroïne aussi singulière qu’attendrissante. Entre humour grinçant et réflexion sociale, la production a d’ores et déjà marqué les esprits, décrochant notamment le prix de la meilleure série en format court au Festival de la Fiction de La Rochelle.
Une héroïne anticonformiste en quête de vérité et d’amour
Le personnage principal, Iris, est une institutrice trentenaire qui rêve de publier un livre pour enfants, tout en naviguant dans une société qui la désarçonne. Avec une sincérité brutale et une incapacité à faire semblant, elle exprime des vérités crues qui dérangent. Que ce soit en critiquant les talents culinaires d’une amie ou en volant un cookie dans un train, Iris bouscule les conventions, refusant les compromis dictés par le consensus social.
Mais derrière cette audace se cache une solitude. Son petit ami, Claude (Maël Besnard), lui reproche son comportement atypique, tandis que Tom (François Morel), un peintre plus âgé, lui offre un espace de compréhension et d’acceptation. À mesure que les épisodes progressent, Iris dévoile une comédie romantique singulière, où l’amour émerge des différences et des maladresses.
Une série audacieuse et piquante
Inspirée des univers de Larry David (Larry et son nombril, ou Curb your enthusiasm en version originale) et Ricky Gervais, Iris mêle subtilement humour décalé et réflexion sur les normes sociales. Selon Télé-Loisirs, la série « joue du malaise sans jamais rendre le spectateur mal à l’aise », grâce à des situations absurdes, mais révélatrices.
Pour Allociné, elle s’impose comme un « brillant petit bonbon acide », sublimé par des dialogues incisifs et une écriture soignée. L’Humanité ne tarit pas non plus d’éloges, qualifiant la série d’« absolument savoureuse et très bien jouée », portée par une héroïne « au dosage unique entre pragmatisme et légère démence ».
Une profondeur émotive et une audace maîtrisée
Cette légèreté apparente s’accompagne d’une profondeur remarquable. Le Monde salue la capacité du show à naviguer entre comédie burlesque et moments empreints de mélancolie. La relation entre Iris et Tom, interprété par François Morel, s’éloigne des clichés romantiques pour explorer une vision délicate et nuancée de l’amour. Morel brille ainsi par son interprétation « parfaitement juste », et son alchimie avec Doria Tillier ajoute une richesse indéniable à l’ensemble.
L’un des moments les plus marquants, cité par plusieurs critiques, est l’interprétation hilarante de Shame on You d’Ophélie Winter par Denis Podalydès, dans le rôle d’un éditeur vaniteux et extravagant. Ce genre de détail, souligne Le Monde, contribue à faire d’Iris une œuvre singulière, oscillant constamment « entre comédie piquante et introspection tendre ».
Doria Tillier, qui puise dans ses propres frustrations pour donner vie à son héroïne, parvient à allier humour acerbe et authenticité. Ce réalisme, selon Télé-Loisirs, pousse les spectateurs à réfléchir sur des sujets universels comme la solitude ou le conformisme. Tillier elle-même résume cette dualité en citant Horace Walpole : « Le monde est une comédie pour ceux qui pensent, une tragédie pour ceux qui ressentent ».
